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Toujours des clins d’œil…
Le ministre Nando Bodha, lors d’un forum sur comment réduire les risques à travers le pays, annonce qu’une loi qui interdira désormais des travaux d’infrastructure sans une étude géotechnique préalable est en préparation.
Il était temps, vous en conviendrez et Mr Bodha a au moins le mérite de tirer des leçons de la catastrophe de TerreRouge – Verdun ; une route, par ailleurs, extrêmement utile et particulièrement pittoresque, y compris parce que les limites de vitesse vers le Sud (110kmh) sont différentes, à exactement le même endroit, quand on se déplace vers le Nord (80kmh)!
Reste à préciser les modalités de cette loi. On peut supposer qu’il faut que les travaux engagés soient d’une certaine ampleur ou que le projet soit, a priori, jugé risqué, comme la construction d’une maison sur le bord d’un ravin, par exemple ? On peut craindre que cela ne se fasse pas sans mal et sans une bonne dose d’arbitraire.
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Une fois n’est pas coutume, mais si l’on a trop souvent pris l’habitude de critiquer les recommandations des experts des Nations unies ou de la Banque mondiale (BM), convenons tout de même que ceux-ci, que l’on a souvent rabaissés en mettant le mot expert entre «guillemets», font au moins leur «homework» avec plus de maîtrise (et moins d’intérêt direct et de conflit d’intérêts) que ceux qui soumettent chaque année des «mémorandums» pour le Budget !
Un rapport publié par la Banque mondiale fin juin 2019 nous éclaire ainsi sur la politique fiscale et sociale du pays et de leur pertinence.
D’abord un constat révélateur sur le coefficient de GINI qui mesure l’inégalité et qui, à 40,0 en 2017, est en légère amélioration. L’étude révèle aussi qu’après les taxes directes et les transferts sociaux, ce ratio baisse considérablement à 34,4 et même à 30,6 après les subsides et les transferts sociaux que sont l’éducation et la santé gratuite. Ces chiffres démontrent que le régime fiscal mauricien réduit matériellement la pauvreté et les inégalités au point où le pays est dans le «Top 5» des pays à revenus moyens sur ce critère.
De plus, les chiffres de la BM vont, contrairement à la vue établie, affirmer que la taxe est progressive à Maurice, grâce notamment au système en place de déductions et d’exemption, la nouvelle tranche fiscale à 10 % (pour des revenus de jusqu’à Rs 650 000) et la «solidarity tax». Ainsi, 80 % de l’income tax national est payé par les 10 % les plus fortunés et les 40 % les plus pauvres ne contribuent, comme il se doit, que 1 %.
La BM confirme que les programmes de transferts sociaux (plan Marshall, Food Aid, Unemployment Relief, par ex.) sont certainement progressifs et pro-pauvres, sauf pour la pension universelle et les subsides. Soulignant que la pension représente à peu près la moitié des dépenses sociales, la BM indique que si la pension n’était plus universelle mais focalisée sur les plus méritants (means tested), on atteindrait le même effet sur la réduction des inégalités en DÉPENSANT SEULEMENT 30 % des sommes actuelles ! Cela fait, certes, réfléchir ! Les subsides universels sur le riz (Rs 103 M), la farine (Rs 267 M) et le gaz (Rs 108 M) en 2016/17 sont, au même titre, gaspilleurs, si la priorité ce sont les pauvres !
Par contre, le transport gratuit est jugé globalement progressiste et pro-pauvres à cause du «high prevalence of seniors in the poorest households», tout comme l’éducation gratuite (sauf pour le tertiaire) et la santé publique. La TVA est évidemment jugée régressive comme taxe, alors que les taxes sur l’alcool et la cigarette peuvent, par contre, avoir des effets positifs sur la pauvreté en réduisant, par exemple, les dépenses de santé et en prolongeant la vie active.
De plus, si 10 % des dépenses publiques totales sont pour la santé, il est estimé que 27 % des soins médicaux nationaux sont pourvus dans les cliniques privées. Pour l’éducation (16 % des dépenses publiques), un chiffre équivalent global n’est malheureusement pas disponible, mais on indique que c’est seulement chez les 20 % les plus riches que l’éducation privée représente plus de 10 % du total (37,3 % pour le primaire et 24,9 % pour le secondaire).
Finalement, une enquête de Nundoochan et autres sur les prix des médicaments en 2018 indique que dans le secteur privé les médicaments génériques se vendent à six fois leur prix international alors que les médicaments de marque se vendent à vingt fois leur équivalent international ! De quoi causer des embolies à certains ! Notamment aux autorités de surveillance et aux patients !
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Quand certains ont invoqué la nécessité d’une enquête sur les randonneurs ayant découvert le «trésor» de St-François pour s’assurer que leur découverte était le pur fait du hasard, je me suis dit que cela relevait de la blague. Après tout, on ne fait pas d’enquête sur celui qui gagne, à la roulette, même si c’est après de longues analyses des tables de probabilités et des numéros «gagnants» passés ! Et pourtant, la clause 716 du Code civil dit explicitement que : «Le trésor est toute chose cachée ou enfouie… qui est découverte par le pur effet du hasard.» Le Code civil ne prévoit pas explicitement ce qui se passe si un trésor est découvert après des recherches. C’est quoi d’ailleurs des «recherches» ? Étudier des mappes anciennes comme Nicholas Cage dans «National Treasure» ? Fouiner du regard ? Utiliser un détecteur de métal ? Repérer un arbre qui souffre d’une suralimentation de fer… ou d’or ? Étudier la vie et le cryptogramme de la Buse ? La clause 716 ne pouvait tout prévoir, évidemment. Ce qui est certain, cependant, c’est que SANS les randonneurs, il n’y aurait aucune découverte et donc bien moins de bouffées de chaleur en tout genre.
L’action musclée de la police vendredi, afin de déloger des indépendantistes rodriguais campant sur place en attendant un pique-nique dimanche, ne va, par contre, sûrement pas rabibocher l’équation confiance entre citoyens et autorités !
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La Chine a annoncé son plus faible taux de croissance depuis 27 ans, cette semaine, soit 6,2 %. Ce qui représente, selon ceux qui doutent depuis longtemps de la fiabilité des statistiques chinoises, une croissance entre 3 et 4 % plutôt. La Chine a été une des grandes gagnantes de la mondialisation, évidemment, délivrant des millions de ses citoyens de la pauvreté en étant devenue l’usine de la planète. En conséquence, le Mac est assemblé en Chine (même si les marges restent principalement américaines), comme les cravates de Mr Trump. Ce qui permet d’apprécier le point de vue d’un candidat du bac 2018, que «la mondialisation c’est un peu comme une secte. On donne la main et on nous prend le bras !»
L’influence de Trump une fois encore ? Toujours sur la dernière cuvée du bac, mais cette fois sur ce que l’on appelle la «vérité alternative», plus communément connue comme «le mensonge»…
Considérez les définitions suivantes :
«La vérité, c’est ce qui est écrit par les vainqueurs. Il faut arrêter de raconter des carabistouilles»
«La vérité est surtout une histoire de point de vue. Les politiques par exemple, nous racontent un jour ceci, un jour cela, et dans les deux cas, ils nous font croire que c’est la vérité.»
Et surtout…
«Le mieux pour ne pas souffrir de la vérité, c’est de se créer sa propre vérité. Ainsi il est plus facile d’avoir toujours raison et d’être heureux.»
Moi j’y trouve toute la douleur de ce monde, telle que façonnée par Trump, Orban, Johnson, Salvini, Farage, Bolsonaro, Maduro et autres…
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