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Gouvernance climatique

28 septembre 2021, 13:05

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À un moment où l’humanité n’a pas d’autre choix que de doper les investissements dans les énergies propres, les infrastructures vertes et l’innovation technologique, la crise multivoque découlant du Covid-19 nous amène à définir de nouveaux critères de gouvernance économique. Le Wage Assistance Scheme et le Self-Employed Assistance Scheme, étendus jusqu’à la fin de l’année pour des raisons humaines et sociales évidentes, sont aussi essentiels que sont les actions intégrant le changement climatique dans les plans de relance – afin de favoriser une prospérité durable.

Ce n’est pas parce que nous portons des masques qu’il nous faut nous voiler la face.

La hausse des contaminations et les décès des personnes positives au Covid-19 à Maurice vont continuer à impacter négativement le tourisme et notre économie en général, malgré le discours (trop) rassurant de Renganaden Padayachy sur la dette publique et la relance économique post-1er octobre.

Pas lieu de chercher les boucs-émissaires parmi nous. Gouvernement, opposition, investisseurs, secteur privé local, presse/contre-pouvoirs, chercheurs experts (locaux et internationaux), citoyens d’ici ou d’ailleurs, on est tous concernés.

Crise sanitaire et crise économique sont des sœurs jumelles offrant une rare opportunité : en intégrant des mesures de lutte contre le changement climatique dans les plans de relance économique post-Covid-19, les pays africains peuvent s’assurer un avenir plus sûr, neutre en carbone et résilient, insistent deux experts en gouvernance climatique et développement international, Mohamed Adow et Chukumwerije Okereke.

L’histoire de l’humanité est condamnée à l’ouverture, au partage et à la libre circulation de l’information. Harari nous le rappelle dans Sapiens : «Long-term isolationism will lead to economic collapse without offering any real protection against infectious diseases. Just the opposite. The real antidote to epidemic is not segregation, but rather cooperation.»

Le challenge ici est d’accorder nos violons afin de considérer la situation comme notre seule planche de salut. On l’a souvent dit : face à une population désunie, le virus gagne du terrain. Mais si l’on coopère, localement et internationalement, ce sera non seulement une victoire contre le coronavirus, mais contre tous les virus et leurs variants. Car, ensemble, la société aura augmenté ses capacités de répondre financièrement, économiquement, sanitairement, médicalement et socialement à d’autres menaces venant de n’importe où. Dans son analyse sur les stratégies pour contrer le Covid-19, la Harvard Kennedy School insiste que c’est au secteur public et aux citoyens de «lead a whole-of-society, global approach to mitigating the impact of the coronavirus pandemic. This involves public health emergency actions, identifying economic impacts, and combating misinformation and disinformation about the disease and its spread. Effective risk communication must be a consistent factor throughout…»

PS : Chaque homme est seul et tous se fichent de tous et nos douleurs sont une île déserte, écrivait Albert Cohen. Et les mots pour décrire les conséquences du coronavirus sont forts mais pas excessifs : destruction de capital, évaporation des savoirs, éducation sacrifiée, coma organisé et délitement subi, mais sans doute durable, des chaînes d’approvisionnement…