Publicité

Bilan désastreux

20 juillet 2011, 16:38

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

Une suite de chiffres les uns plus effarants que les autres. C’est ainsi que l’on peut résumer la réponse du ministre du Transport à la PNQ du leader de l’opposition, hier au Parlement. Il incombe maintenant aux dirigeants du pays de tirer les enseignements de ces résultats désastreux de la Corporation nationale de transport (CNT). L’exercice devra commencer par une profonde remise en question du mode de gestion des corps parapublics et des compagnies dont l’Etat est le seul actionnaire.

Dans sa réponse, le ministre Anil Bachoo a d’abord révélé l’étendue du gouffre financier de la CNT : ses dettes ont atteint le chiffre astronomique de Rs 710 millions. Ensuite, il a annoncé que les pertes annuelles enregistrées par la compagnie pour la période 2005-2010 s’élèvent à Rs 100 millions. Il s’agit là d’argent public qui a été englouti par une machine administrative étatique visiblement bien vorace. Et, comme si cela pouvait nous soulager, Anil Bachoo a ajouté que la CNT faisait des pertes de Rs 170 millions annuellement avant 2005, soit avant l’arrivée de Navin Ramgoolam au pouvoir.

Le ministre a poursuivi, dans le même registre, noir, en livrant des statistiques qui font bien plus peur que les pertes fi nancières. Il a révélé que le nombre d’accidents impliquant les véhicules de la CNT a connu une hausse vertiginieuse. En six mois seulement, soit de janvier à juin de cette année, il y a eu 609 accidents alors qu’en 2004/05, le nombre total d’accidents survenus en douze mois s’élevait à 593.

Ce n’est pas nécessaire de continuer à énumérer les résultats chiffrés de la catastrophe rapportée par le ministre Bachoo. Ils décrivent tous l’état lamentable dans lequel se trouve la compagnie d’autobus. D’ailleurs, les bilans de la plupart des parapublics, de la STC aux Casinos de Maurice, ne sont guère différents.

La majorité des compagnies d’Etat sont affectées par des tares de gestion connues. Ni le recrutement ni l’accès aux postes de responsabilité ne se
font sur la base du mérite. Pire, un nominé politique est malléable, donc le sort de l’institution qu’il dirige est tributaire des caprices de son ministre.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’échec est généralisé.