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Des terres et une mer

28 mars 2013, 10:30

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Une dizaine de journalistes, de Madagascar bien-sûr, mais aussi des Comores, de Maurice, des Seychelles et de La Réunion. Également quelque 160 inscrits, de divers pays, pour la réunion sur “La sécurité alimentaire dans l'indianocéanie”, les 25 et 26 mars, à Mahajunga. Une forte participation indiquant au moins un intérêt bien réel pour cet ambitieux projet confié par le conseil des ministres de la Commission de l'océan indien à son secrétaire général. Chantier qui, s'il doit avancer, le fera sur deux jambes, celle de la production agricole à Madascar mais aussi celle du futur système de cabotage maritime régional. L'un ne va pas sans l'autre. Et nous n'irons sans doute pas bien loin, non plus, sans l'un et l'autre. 

 

Exploitant aujourd'hui des porte-conteneurs trop grands pour mouiller dans les plus petits ports de notre région, les grandes compagnies maritimes voient venir le moment où elles ne pourront plus prendre d'engagements auprès des plus petits marchés de fret. Ces pays sont menacés de l'équivalent maritime d'un enclavement terrestre. Là où les nations continentales ont besoin de routes, certaines de nos nations insulaires ont besoin de lignes maritimes, de corridors régulièrement desservi. La Commission de l'océan Indien pense qu'il relève de son mandat de faciliter la création de cette ligne maritime régionale. Collectivement, nous ne pouvons pas permettre que nos voisins seychellois ou comoriens soient victimes du petit volume de leurs opérations portuaires.
 

La compagnie maritime créée, qu'est-ce qui assurera que chaque rotation sera à plein chargement ? Et si c'était l'occasion d'accroître nos échanges. Un objectif de production et exportation de 500 tonnes de produits agricoles, cela exprimé autrement, cela fait 25 000 conteneurs à manipuler et transporter. Du trafic pour le cabotage mais aussi, si ce n'est surtout, des produits alimentaires moins coûteux, à plus faible empreinte écologique, enfin achetés par les uns et les autres à côté de chez eux. Moins cher, soit, rétablissant enfin le pouvoir d'achat dont nous a trop longtemps privé un aprovisionnement aberrant.