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Le Nobel, pas une priorité
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Le Nobel, pas une priorité
La recherche devrait être un des fondements de la politique de développement du pays. Mais il y a deux voies distinctes à explorer. Soit, les chercheurs visent l’amélioration des connaissances humaines. Ou alors, plus modestement, ils produisent des résultats qui ont une application immédiate répondant aux besoins de l’économie nationale. À Maurice, l’on s’est engagé dans la mauvaise direction.
Pour preuve, la décision annoncée vendredi dernier d’organiser à Maurice en juin 2014 la troisième Conférence internationale sur la chimie pure et appliquée. L’université de Maurice invitera, à cette occasion, les participants à réfl échir sur le thème suivant : «Cristalliser les idées, le rôle de la chimie». Selon le communiqué du Conseil des ministres, la conférence vise à «mettre en valeur la science de la cristallographie, et permettre aux participants d’être au courant des derniers résultats de la recherche en chimie».
Le thème de cette conférence n’a pas un caractère utilitaire. Tout comme les activités de recherche entreprises par l’UoM, si tant est que les enseignants de l’université se livrent à des travaux de recherche. De toute façon, si les activités des chercheurs mauriciens débouchaient sur des résultats tangibles ayant un impact sur l’économie, on l’aurait su.
Les sujets de recherche ne sauraient dépendre des hobbies des chercheurs. La recherche doit avoir pour finalité le développement du pays. Elle doit aboutir, par exemple, à l’amélioration des capacités de production de l’industrie, l’assainissement de l’environnement, la fabrication de nouveaux matériaux pour la construction ou encore l’élaboration d’un modèle utile à la prévision météo.
Il faut être réaliste. La recherche dans un pays en développement doit être axée sur le secteur productif. Notre priorité, ce n’est pas de contribuer au patrimoine intellectuel de la planète.
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