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Les frères africains

11 octobre 2013, 07:32

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La politique africaine de Maurice est superbement cohérente. Après le congolais Sassou-Nguesso en juillet 2011, le pays accueille à partir de mercredi prochain un autre chef d’État de l’Afrique centrale. Ce nouveau visiteur, Ali Bongo Ondimba, vient du Gabon. Il partage de nombreux points communs avec le précédent. On voit bien qu’il y a une forme de continuité de la stratégie mauricienne concernant l’Afrique.

 

Pour commencer, il faut mentionner les liens de parenté entre les deux dirigeants. Sassou-Nguesso est le beau-père de l’ex-président gabonais Omar Bongo, lui-même père d’Ali Bongo Ondimba. La fi lle de Sassou-Nguesso, Edith-Lucie, avait épousé, en 1990, Omar Bongo.

 

Sur le plan politique, les affinités sont flagrantes. Ali a succédé à son père Omar en août 2009 à l’issue d’un scrutiny contesté. Son régime est considéré comme totalitaire. Le Mouvement des opposants gabonais “Ça suffit comme ça !” accuse Ali Bongo de s’être approprié tous les attributs du pouvoir du fait que son parti dispose de 114 sièges sur 120 à l’Assemblée nationale. Le Congolais Denis Sassou-Nguesso, lui, a été reconnu en 2002 par la justice française comme un «dictateur», un auteur de «crimes contre l’humanité».

 

Les similitudes ne s’arrêtent pas là. Ali Bongo Ondimba et Denis Sassou- Nguesso sont, tous deux, dans le collimateur de la justice française pour enrichissement illicite au détriment de leurs pays. Omar Bongo et ses proches possédaient 33 biens immobiliers (appartements, maisons, hôtel particulier) et une flotte de voitures de luxe en France.

 

La franc-maçonerie, également, réunit les deux dirigeants centrafricains. Ali Bongo Ondimba est grand maître de la Grande Loge du Gabon. Sassou-Nguesso appartient à une loge sénégalaise affiliée à la Grande Loge nationale française.

 

Inviter Bongo après N guesso, deux dirigeants qui ont plus d’un trait en commun, c’est la preuve que les penseurs mauriciens ont de la suite dans les idées.