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Mort-nés
Les responsables de la sécurité routière ne cessent de multiplier les ratés. Ils croient souvent avoir de grandes idées mais finissent toujours par rentrer dans leurs petits souliers pour admettre que leurs actions étaient irréfléchies.
Le scénario est désormais classique. Ils annoncent en grande pompe des mesures censées réduire le nombre d’accidents. Puis, embarrassés, ils annulent, suspendent ou diluent leurs lois mal conçues.
Hier, il a échu au conseiller spécial du Premier ministre, Ben Buntipilly, de reconnaître que les mesures sur les gilets réfléchissants sont inopportunes. Les contraventions dressées pour infraction à la nouvelle loi seront classées, promet-il. De plus, les gilets ne seront plus obligatoires pendant le jour.
Ce revirement n’est que le dernier d’une longue série de cafouillages dans le domaine de la sécurité routière. Beaucoup d’usagers s’amusent à répertorier le s projets mort-nés ou revus : plaques d’immatriculation bicolores, phares allumés le jour pour les motos, extincteur aux spécifications mal définies, etc. En somme, ceux qui doivent s’occuper de la sécurité des usagers de la route se livrent à une valse à trois temps, un pas en avant et deux en arrière.
Deux raisons ont pu motiver le recul du gouvernement sur les gilets. La manifestation de rue organisée hier a réuni un nombre considérable de motards contestataires. Et, surtout, il y a eu une explosion de colère parmi les jeunes sur les réseaux sociaux. Facebook a eu raison des autorités.
Il y a un prix de consolation pour les responsables de la sécurité routière. Si leurs parties de yo-yo ont porté atteinte à la crédibilité du gouvernement, en revanche, ils ont inventé une machine à sous qui rapporte gros à l’État, les Speed Cameras. L’année dernière, les automobilistes flashés pour excès de vitesse ont versé dans les caisses de l’État plus de Rs 124 millions.
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