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Subissons moins, agissons plus

26 avril 2013, 19:01

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Subissons moins, agissons plus

«Nous avons une opportunité exceptionnelle de changer notre pays en ce moment précis.» Ce sont les mots utilisés par Barack Obama pour définir son second mandat. Le temps n’est pas de céder aux angoisses et aux psychodrames.

 


C’est celui de l’action. Tout ce qu’il y a de plus sombre a été énuméré par les adeptes du grimoire: réchauffement climatique, règne d’un marché impitoyable, crise alimentaire, apparition de nouvelles maladies, l’explosion démographique de certaines populations, la sururbanisation, la décroissance… C’est à dérégler tout l’art de la divination.

 


Devant tant d’angoisses, on se tourne vers les scientifiques et les techniciens pour avoir des réponses qui apportent de l’espoir. Raison pour laquelle, on est basculé dans le modèle des études et des plans. D’où également le foisonnement des manuels de vie, des gourous et des consultants, entre autres. Tout un nouveau modèle de vie s’est mis en place.

 


Il ne s’agit pas ici de faire le procès des métamorphoses en cours. Et encore moins de devenir des fatalistes. Cela n’empêche pas d’affirmer que le constat est amer. Il y a une sorte de résignation et de soumission. A Maurice, le discours est connu: nos marchés traditionnels d’exportation sont en difficulté, la crise économique mondiale perdure et nos seules ressources sont les ressources humaines.

 


Cela dit, il faut faire ressortir que chaque époque a eu sa crise, qu’elle soit économique, sociale ou politique. Des croisades à l’esclavage en passant par les Guerres mondiales et le phénomène Al Quaïda, le monde a connu plusieurs séismes mais il a toujours survécu. L’instinct de survie est très fort chez l’être humain. Il en a fait la démonstration à maintes fois.

 


D’ailleurs, on a pu le constater: les crises sont des moments où apparaissent de nouvelles opportunités. De la révolte qui émerge de la rue au marché qui fait de la résistance, il faudrait peut-être barrer de son logiciel de vie le fait que la crise est derrière nous. Ne serions-nous pas entrés dans un cycle de crises comme on en a connu auparavant pour d’autres raisons ? Donc, il s’agirait plutôt de se dire que la crise va durer pendant quelque temps encore. Il ne faudrait surtout pas regarder la MBC pour comprendre cela.

 


La télévision publique nationale consacre une première partie de son JT aux ministres et gouvernants du jour pour nous convaincre que ces derniers travaillent, prennent les bonnes initiatives et que le pays se porte plutôt bien. Une deuxième partie est une grille comportant tout ce qu’il y a de plus catastrophique qui se passe dans le monde. Et cela se fait de manière scientifique. S’il y a des inondations à Maurice, on nous passera des images d’autres catastrophes ayant lieu ailleurs et ayant provoqué plus de victimes.

 


Le temps n’est plus à ce petit jeu. Il faut faire face à la crise, non en la subissant, mais en agissant.