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Une offre qui n’est pas digne
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Une offre qui n’est pas digne
Les files d’attente s’étendaient à perte de vue ce week-end devant les bureaux de la Banque de Développement. De même, le site de l’institution a explosé samedi, étant saturé avec la dizaine de milliers de demandes de connexions. Tout cela parce que la banque promettait une subvention de Rs 10 000 pour l’achat d’un chauffe-eau solaire, sur la base de «premiers venus, premiers servis». Fallait-il vraiment orchestrer cette lamentable mise en scène pour permettre à l’Etat de se donner un beau rôle, celui de Père Noël ?
Si l’intention du gouvernement est de promouvoir les énergies renouvelables et de mettre le chauffe-eau solaire à la portée du plus grand nombre possible, il y avait bien d’autres moyens de procéder. Il fallait, en tout cas, envisager des conditions qui respectent la dignité de ceux qui allaient répondre à l’offre d’une aide financière sous le MID Fund.
Du reste, les responsables du projet MID n’en sont pas à leur première bévue. Et c’est l’ancien président de l’instance qui gère le projet qui le dit. «Rien que cette année, ils auront Rs 500 millions à Rs 600 millions comme taxe pour le MID, car sur chaque litre d’essence que nous achetons, on nous fait payer 30 sous pour le MID Fund. Cet argent va dans les caisses de l’Etat. Or, si le MID avait marché, si l’on avait pu venir de l’avant avec un plan d’action MID, on aurait eu besoin de ces fonds…» s’insurge Vasantt Jogoo, dans l’interview accordée à l’express-samedi la semaine dernière.
De toute façon, le MID ne devrait pas s’arrêter à subventionner des chauffe-eau solaires.
L’énergie éolienne, qui fait partie des énergies renouvelables est une filière en panne. Pourtant, la Réunion nous a montré le chemin. La production d’électricité est diversifiée à l’île soeur et la part des énergies renouvelables s’élève déjà à 37 %.
Ne parlons même pas de l’inaction des responsables du développement durable face à une mauvaise utilisation des terres. Dans son rapport sur l’environnement, Statistics Mauritius signalait à quel point l’écosystème a subi l’agression de l’asphalte et du béton. Il n’y a que le laisser-aller qui est durable à Maurice.
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