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Arrêt des services le 1ᵉʳ-Mai

Jacques Michel Henry, celui qui s’est battu contre la décision de Metro Express Ltd

5 mai 2024, 12:00

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Jacques Michel Henry, celui qui s’est battu contre la décision de Metro Express Ltd

Il est âgé de 74 ans. Est un citoyen engagé qui a décidé de saisir la justice pour défendre ses droits constitutionnels. Face à la décision controversée de Metro Express Ltd de démarrer ses opérations après les meetings du 1ᵉʳ-Mai à 14 heures mercredi, Jacques Michel Henry a déposé une demande d’injonction ‘express’ en Cour suprême pour faire respecter ses droits. Malheureusement, sa demande est restée sans réponse, laissant cet habitant de Curepipe aigri et dans une situation délicate. En sus de l’impact sur sa propre mobilité, le septuagénaire souligne que cette décision a affecté de nombreuses personnes qui utilisent le métro pour se rendre au travail, dont sa compagne.

Ancien employé de la municipalité de Curepipe à la retraite, Jacques Michel Henry fait face à plusieurs complications médicales nécessitant des traitements réguliers à l’hôpital de Moka. Son âge avancé et sa santé précaire font des transports en commun un élément crucial de sa mobilité. Ne possédant pas de voiture et ne pouvant pas se permettre de payer un taxi pour chaque déplacement, le métro est devenu son principal moyen de transport, lui offrant rapidité et praticité, surtout en cas de besoin médical urgent.

Le 1ᵉʳ-Mai, Jacques Michel Henry avait prévu de se rendre à Rose-Hill pour assister aux rassemblements, puis à Port-Louis. Pour lui, ce trajet n’avait rien de politique ; c’était simplement un jour comme un autre pour exercer sa liberté de mouvement. Il souligne que le Metro Express est un service national bénéfique à toute la population et que les raisons avancées par l’entreprise ‘par mesure de sécurité’ ne justifient pas le report de ses opérations à 14 heures.

Droit à la mobilité

En sus de l’impact sur sa propre mobilité, notre interlocuteur souligne que cette décision a impacté ceux qui devaient se rendre au travail. L’arrêt des services du métro jusqu’à 14 heures leur a créé des problèmes et a compromis leurs droits. Le 1ᵉʳ-Mai n’est pas férié pour tous les travailleurs. Alors que les fonctionnaires restent chez eux, de nombreux employés du privé ou indépendants doivent travailler, fait-il valoir. «Nous sommes tous conscients des difficultés à obtenir un bus les jours de meetings, car tous les moyens de transport sont mobilisés pour ceux qui assistent aux événements politiques. Ma compagne est peintre en bâtiment et travaille actuellement à Grand-Baie. Ce jour-là, elle a dû se réveiller très tôt pour attraper le bus jusqu’à Port-Louis et de là prendre deux autres bus.»

Notre interlocuteur met aussi en lumière le fait que même si le 1ᵉʳ-Mai est un jour de folklore politique, pour de nombreuses familles, c’est aussi un jour pour se retrouver et sortir ensemble. Pour ceux qui dépendent du métro comme unique moyen de transport, cette décision, dit-il, a entraîné des conséquences significatives, les privant d’une liberté de déplacement essentielle. En conclusion, Jacques Michel Henry incarne la voix des citoyens dont les droits et besoins quotidiens sont impactés par des décisions unilatérales des institutions. Privé de son droit à une mobilité facilitée par le métro, il ressent un profond sentiment d’amertume.