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Changement climatique

La BoM et les Finances s’associent pour un développement durable

26 septembre 2023, 22:00

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La BoM et les Finances s’associent pour un développement durable

Avec le soutien d’un comité consultatif composé d’experts de renom, la Banque de Maurice s’offre les moyens de réduire l’impact négatif des éléments associés au changement climatique sur ses opérations.

Le changement climatique et ses répercussions sur les plans financier et économique pouvant potentiellement occasionner une crise financière sans précédent, ont forcé les autorités mauriciennes à adopter une approche durable tant dans le domaine de la finance que dans le domaine économique. Harvesh Seegolam, gouverneur de la Banque de Maurice (BoM), et Renganaden Padayachy, ministre des Finances, en ont fait la démonstration, vendredi dernier à Le Jadis Hotel Balaclava en marge de l’ouverture officielle de la réunion du comité consultatif de la Banque de Maurice et de la tenue de toute une série d’échanges.

Créé le 26 mars de 2021, ce comité consultatif permet à la direction de la Banque centrale d’organiser des échanges d’opinion avec des professionnels de calibre mondial triés sur le volet afin de savoir quelle orientation prendre dans le domaine spécifique de ses activités par rapport à la nécessité d’avoir recours aux meilleurs moyens susceptibles de permettre à Maurice de se doter des outils les plus performants en matière de lutte contre le blanchiment d’argent au niveau du secteur des réglementations, face au phénomène de l’innovation, de la technologie et des questions d’actualité qui contraignent les autorités à y prêter une attention toute particulière. Ce comité accueille en son sein des économistes, des académiciens, des professionnels de renom engagés dans certaines disciplines.

Le comité de vendredi a permis à ces deux institutions de déblayer le terrain dans deux domaines où la Banque de Maurice aura son mot à dire entre le 30 novembre et le 12 décembre aux Émirats arabes unis. Ce sera dans le cadre des travaux de la 28e édition de la Conférence des Parties (COP). Cette conférence réunit des pays qui, lors du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992, ont accepté de prendre des mesures concrètes par rapport aux obligations de la Convention des Nations unies contre le changement climatique.

Quels sont les domaines qui sont concernés ? Ce sont notamment le domaine des finances et celui de l’innovation avec l’appui de la numérisation. Le but de la première démarche vise à doter le pays d’un système bancaire qui est en mesure de minimiser les risques pouvant amener une instabilité financière. L’objectif de la seconde piste consiste à fournir les moyens nécessaires à la Banque de Maurice afin qu’elle soit plus avant-gardiste, se dote d’outils afin de rester toujours proactive et pouvoir anticiper certains phénomènes vitaux pour mieux protéger le pays d’une situation qui lui est préjudiciable.

Dans leurs présentations, le gouverneur de la Banque de Maurice et le ministre des Finances ont fourni des résultats probants dans leurs domaines respectifs. La première personnalité étrangère à intervenir était le Pr Jean Tirole, économiste français de renommée internationale, récipiendaire en 2014 du Prix de la Banque de Suède en sciences économiques et Prix Nobel d’économie pour son analyse du pouvoir de marché et de la régulation. Le gouverneur de la Banque de Maurice et le ministre des Finances ont eu l’occasion d’interroger le Pr Tirole qui participait au comité par visioconférence.

Vendredi, la parole était plutôt du côté des collaborateurs de la Banque de Maurice capables d’apporter de la valeur dans le mode de fonctionnement tant de la Banque centrale qu’au sein du ministère des Finances. Parmi les experts collaborateurs de la Banque de Maurice qui ont fait le déplacement, il y avait Pauline Charazac, consultante en relations internationales et institutionnelles, Alexander Guembel, Fabrice Collard, Tiziana Assenza, tous professeurs à la Toulouse School of Economics, et le Pr Robert Wardrop, membre du comité consultatif de la Banque de Maurice et directeur du Cambridge Centre for Alternative Finance, université de Cambridge. L’intervention de ce dernier s’articulait autour des avantages que constitue la technologie des réglementations dont une des caractéristiques permettra plus précisément aux opérateurs du secteur mauricien des services financiers de disposer d’un outil pouvant les aider à mieux remplir leurs obligations face aux exigences auxquelles ils sont soumis.

La technologie des réglementations n’est pas étrangère à Maurice. Elle a fait au moins un homme heureux qui sait comment se servir d’événements pas trop réjouissants pour en tirer quelque chose de positif. Ces événements ont trait à la présence du secteur mauricien des services financiers sur la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI). L’oeil du Dr Viv Padayatchy, directeur général de Cybernaptics et président du National Cybersecurity Committee, y a vu une excellente occasion pour engager la compétence des 54 employés de Cybernaptics pour proposer un système inspiré des atouts de la technologie des réglementations. Son principal objectif consiste à fournir aux acteurs du secteur mauricien des services financiers une solution numérique précise, peu chère, susceptible d’accroître le degré d’efficience et d’efficacité de la structure mise en place afin d’être en conformité aux normes, aux procédures et aux réglementations régissant ce secteur.

Le produit a été officiellement présenté le jeudi 14 septembre au Hennessy Park Hotel, Ébène. C’était dans le cadre du dernier forum axé sur l’innovation organisé par le Mauritius Institute of Directors (MIoD) en collaboration avec Cybernaptics, un des «patrons» de l’Institut.


Photo: Au premier rang de g. à dr : Sadhna Hemlata Sewraj Gopal, deuxième vice-gouverneur, Robert Ophèle, membre du comité consultatif de la Bank of Mauritius et président de l’autorité des normes comptables de France, Renganaden Padayachy, ministre des Finances, Harvesh Seegolam, gouverneur, Natacha Valla, membre du comité consultatif de la BoM et doyenne de l’Ecole de Management Innovation de Sciences Po Paris. Au second rang, de g. à dr : Pauline Charazac, consultante relations internationales et institutionnelles, Alexander Guembel, Fabrice Collard, Tiziana Assenza, professeurs, Toulouse School of Economics, Robert Wardrop, membre du comité consultatif de la BoM et directeur du Cambridge Centre for Alternative Finance, Université de Cambridge et Mardayah Kona Yerkunondu, premier vice-gouverneur.