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Dix-huitième assemblée générale
La MEXA promeut le recours à un nouveau modèle du secteur d’exportation
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Dix-huitième assemblée générale
La MEXA promeut le recours à un nouveau modèle du secteur d’exportation
(Assis de g. à dr.) Renganaden Padayachy, Dominique de Froberville et Naveena Ramyad à la 18ᵉ assemblée générale annuelle de la MEXA hier matin. © Kiranchand Sookrah.
Un nouveau modèle, a expliqué Dominique de Froberville, président sortant de la Mauritius Export Association (MEXA) à qui un nouveau mandat a été attribué, repose sur quatre piliers. Parmi eux, la naissance de plusieurs segments où l’investissement intense dans des moyens productifs est envisagé avec insistance.
Impossible pour le secteur industriel mauricien, tourné vers l’exportation avec en première ligne les produits du textile, de faire comme si les mouvements de transition auxquels tous les secteurs de l’économie font face n’ont aucune raison d’être pour ses acteurs. Avant que les choses ne prennent une mauvaise tournure qui risque d’être irréversible, les responsables de la MEXA ont déjà pris les devants pour que cette transition arrive le plus tôt possible. C’est dans ce contexte que la 18ᵉ édition de l’assemblée générale annuelle de la MEXA, dont les travaux se sont déroulés hier matin à l’hôtel Labourdonnais, Caudan, a eu tout l’air de l’inauguration d’un nouveau départ. Si la présence soutenue du gouvernement à la cause de la MEXA était acquise ne serait-ce par la présence de Renganaden Padayachy, ministre des Finances, et de Naveena Ramyad, nouvellement nommée au ministère du Développement économique, la MEXA savait qu’en ce qui concerne la mise en place d’un plan pour que ce projet de transition devienne une réalité ne peut se faire que par elle-même.
«Le secteur de l’exportation, a soutenu avec force Dominique de Froberville, a besoin de se doter d’un nouveau modèle de développement.» Ajoutant: «C’est l’évidence même que le secteur mauricien de l’exportation est à la croisée des chemins. C’est ce qui justifie le recours à un exercice de remise en perspective de la destinée de ce secteur. Si les pays développés sont en train de se recentrer sur leurs stratégies de développement industriel, l’île Maurice n’a pas le droit de faire comme si de rien n’était. Pour s’assurer que le secteur mauricien de l’exportation ne passe pas à côté du processus de modernisation auquel l’économie mondiale est soumise, le recours à une nouvelle génération en termes de stratégie d’industrialisation est indispensable.»
De la recherche de nouveaux talents.
Pour le président de la MEXA, le nouveau modèle du secteur mauricien d’exportation devrait s’articuler autour: de l’émergence de segments d’entités orientées vers l’exportation et dont les gestionnaires sont disposés à investir intensément afin de se doter de tous les équipements susceptibles d’apporter des résultats escomptés; de la prédisposition à avoir recours aux outils de production conçus selon les tout derniers apports de technologies innovantes d’une part et d’autre part, à pousser le plus loin possible la stratégie visant à transférer les documents manipulables manuellement vers des supports numériques; de la recherche de nouveaux talents et expertises lorsque la maison est incapable d’en produire ou d’en favoriser l’émergence, et de la manifestation de sa volonté à intégrer dans son mode d’opération les critères et les obligations propres à un modèle de développement où les investisseurs veulent s’assurer que les activités dans lesquelles ils sont engagés ne constituent aucun préjudice à leur environnement immédiat ou à la communauté humaine de proximité et veulent jouer la transparence à ce niveau.
Parmi les signes avant-coureurs d’une situation qui laisse entrevoir que le secteur de l’exportation doit se préparer à faire face à certains défis, il a cité entre autres: la tendance à une baisse des exportations qui se situe dans les environs de 8,4% durant le premier semestre de 2024, mais qui pourrait se poursuivre durant le second semestre, et la possibilité que Maurice risque de ne pas pouvoir continuer à bénéficier des avantages pour le commerce de son secteur d’exportation sur le marché américain avec l’échéance en 2025 de l’African Growth and Opportunity Act, une loi du Congrès américain qui crée les conditions devant permettre aux produits en provenance des pays du continent africain de faire leur entrée sur le marché américain selon les conditions bien précises.
Les deux ministres ont promis de soutenir le secteur d’exportation dans cette période de transition où les défis ne vont pas jouer aux abonnés absents. «Il n’est pas nécessaire, a souligné Naveena Ramyad, de préciser que le mandat du ministère que je dirige a pour mission de promouvoir le développement du secteur de l’exportation en conformité aux politiques et stratégies qui sont constamment passées en revue pour faire face aux défis du jour. Le principal objectif consiste à consolider le niveau actuel de la capacité d’emploi de ce secteur pour en créer de nouveaux, de contribuer à améliorer le niveau de devises qui entrent dans le pays et d’accélérer le recours aux apports des technologies pour créer plus de richesse économique.»
Renganaden Padayachy, chiffres et données à l’appui, a, lui, longuement parlé de l’importante contribution du secteur d’exportation au Produit intérieur brut du pays. Il a indiqué que les solutions aux défis du secteur de l’exportation peuvent être recherchées dans le cadre des accords de partenariat économique signés avec d’autres pays. L’un de ces Comprehensive Economic Partnership Agreements mentionné d’ailleurs par la MEXA, est celui signé avec les Émirats arabes unis.
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