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Concert des italiens Marco Ponchiroli et Josmil Neris
La musique sans frontières
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Concert des italiens Marco Ponchiroli et Josmil Neris
La musique sans frontières
Les enfants de l’Atelier Mo’Zar faisant résonner leurs cuivres sur «Quando, Quando, Quando».
Mercredi soir, l’Italie a fait un séjour remarquable chez nous à travers ses chansons, qui ont fait le tour du monde et traversé le temps sans prendre une ride, par le biais de la belle chanteuse Josmil Neris, à la voix chaude et sensuelle, et de son accompagnateur, le pianiste virtuose Marco Ponchiroli.
Ces deux talentueux mais non moins humbles artistes se sont produits sur la scène du Caudan Arts Centre, devant un public conquis, composé majoritairement d’Italiens installés à Maurice mais aussi de Mauriciens mélomanes. La venue de ces artistes a été rendue possible grâce à Stefano Zinno, l’actif consul italien à Maurice, et à ses compatriotes qui lui ont donné le coup de pouce financier nécessaire, de même qu’au groupe Constance, qui les a gracieusement hébergés contre quelques prestations dans ses établissements.
De g. à dr., Stefano Zinno, le consul italien, Marco Ponchiroli et Josmil Néris, les deux talentueux artistes qui ont enchanté le public, mercredi soir.
Ainsi, pendant près de deux heures, Josmil Neris et Marco Ponchiroli ont revisité plusieurs titres à succès, notamment Parole Parole, initialement interprété par la grande chanteuse italienne Mina, Parla Più Piano, bande originale du film Le Parrain, repris par plusieurs artistes français et internationaux, Il Cielo In Una Stanza, du célèbre Gino Paoli. Comme prévu, à un moment, les artistes italiens ont été, tour à tour, rejoints sur scène par trois éléments phares de l’Atelier Mo’Zar, à savoir le bassiste Kursley Peetumbur, le batteur Christophe Bertin et finalement par le directeur artistique de l’atelier, le trompettiste de renom Philippe Thomas. Et là, bien qu’ils n’aient répété que par visioconférence pendant quelques semaines, la symbiose musicale entre artistes italiens et mauriciens était parfaite. On aurait pu croire qu’ils avaient joué ensemble toute leur vie tant ils étaient en synergie et la complicité entre eux palpable.
Josmil Neris, scintillante aussi bien dans sa robe que dans son interprétation.
Stefano Zinno avait prévenu qu’il y aurait des surprises et elles furent effectivement au rendezvous, notamment le rythme du séga introduit dans le magnifique Senza Fine de Gino Paoli ou encore la montée sur scène d’un groupe d’enfants de l’Atelier Mo’Zar, qui apprennent les cuivres, et qui ont fait résonner leurs instruments sur le célèbre Quando, Quando, Quando de Tony Renis. Même si le public a repris en chœur le fameux Nel Blu Dipinto Di Blu de Domenico Modugno, que les Mauriciens appellent surtout Volare car c’est la première parole du refrain, notre préférence aura été pour l’interprétation d’une grande sensibilité de Caruso, l’hommage de feu Lucio Dalla au grandissime ténor italien. Josmil Neris a réussi à nous donner des frissons et même à nous extraire quelques larmes.
Les 70 enfants de l’Atelier Mo’Zar, à qui le consulat italien avait offert des billets pour qu’ils voient un concert de cette envergure en live, étaient littéralement en pâmoison. À la fin du concert, Georgia, une mère de famille de trois enfants, confiait que son fils, qui est généralement un vif-argent et qui ne comprend pourtant pas un traître mot d’italien, comme plusieurs de ceux présents dans la salle d’ailleurs, était resté bouche bée et scotché à son siège tant les mélodies l’ont transporté. Comme quoi, la musique est vraiment sans frontières.
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