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Revue Hebdomadaire
La semaine décryptée
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Revue Hebdomadaire
La semaine décryptée
Explorez les événements de la semaine sous un angle différent. Il s'agit d'une revue critique-et politique- de l’actualité comme rapportée dans les médias du lundi 26 février 2024 au vendredi 1ᵉʳ mars 2024.
Lundi 26 février 2024
Boulle à la barre
Remarquable baptême du feu pour Jérôme Boulle, nouvellement nommé chairman de la Mauritius Port Authority (MPA), pour la façon dont il a géré à partir du week-end l’affaire du paquebot soupçonné de transporter des passagers atteints de… choléra.
En effet, l’impressionnant Norwegian Dawn transportant 2 000 vacanciers et 1 000 membres d’équipage s’étant vu interdire d’escale à la Réunion a aussitôt mis le cap sur Port-Louis tentant d’y accoster avant le jour et l’heure initialement prévus. Le paquebot avait fait escale à Madagascar et par la suite des cas de maladie furent découverts à bord.
La MPA a aussitôt pris la décision de garder au loin ce paquebot. Ce qui fut largement rapporté dans les médias internationaux. Tout faux pas, surtout après les incidents liés au cyclone Belal et à la pagaille dans les connexions aériennes, aurait grandement terni l’image de Maurice. Il fut heureusement constaté qu’il n’y avait pas de cas de choléra et le paquebot finit par débarquer 2 000 passagers et embarquer 2 000 autres.
La logistique concernant le déplacement par autobus et le séjour des nouveaux 2 000 partants arrivés par avion et dont le programme initial fut bousculé fut gérée avec brio par les autorités mauriciennes concernées. D’après la légende, l’expérience de l’ex-homme politique Boulle dans le transport par autobus lors des grands rassemblements politiques fut d’une aide précieuse.
Mardi 27 février 2024
Pilier biopharmaceutique
Intéressante interview dans l’express du mardi 27 février de Nishta Jooty-Needroo sur l’avenir d’un futur pilier de l’économie mauricienne, à savoir, le secteur biopharmaceutique*. Interview réalisée dans un contexte où le rôle du singe mauricien dans les recherches biopharmaceutiques surtout aux États-Unis donne lieu à de vifs débats.
La chercheuse bardée de diplômes estime que le secteur biopharmaceutique aurait des effets multiplicateurs sur l’agriculture et la pêche, aidant ainsi à la création de petites et moyennes entreprises.
Il faudrait dans ce contexte, pour démarrer d’une façon grandiose, amener l’un de ces laboratoires américains, qui font des expériences avec des macaques de chez nous, à venir s’installer à Maurice et à mettre à contribution des jeunes comme Nishta Jooty-Needroo. Et de demander à la propriété d’État de Rose-Belle de mettre ses ressources à la disposition des vrais scientifiques et non pas de s’engager dans des transactions douteuses avec des chamcha.
Mercredi 28 février 2024
Agaléga à nu
À compter de ce mercredi 28 février, l’express se met à assurer un reportage sur différents aspects de la vie à Agaléga et des derniers développements en termes d’infrastructures dans cet archipel.
Les médias mauriciens, l’express y compris – malgré le boycott que le journal subit généralement des institutions gouvernementales – ont été invités par le bureau du Premier ministre à assister aux différentes cérémonies organisées pour l’inauguration de la Jetée St-James et de la nouvelle piste d’atterrissage.
La décision du Premier ministre d’inviter aussi des parlementaires de l’opposition aura aussi été bien inspirée. Vu la controverse alimentée sur la transformation d’Agaléga en base aéronavale indienne.
Événement inédit dans l’histoire militaire où une ‘base’ est mise en opération en présence des médias, de l’opposition et de la population locale. Du matériel en perspective pour un film humoristique avec Eddie Murphy, un ‘local’ recruté comme commandant en chef de la base indienne.
Jeudi 29 février 2024
Protocole ‘bananier’ à Agaléga
Ce jeudi 29 février est devenu historique car c’est bien en ce jour que le petit archipel d’Agaléga avec ses 300 habitants s’est vu offrir une jetée pouvant accueillir de grands navires de même qu’une piste d’atterrissage sur trois kilomètres.
Des cérémonies se voulant grandioses ont été organisées pour l’occasion. Seulement, le protocole entourant tout l’événement a été des plus médiocres. Surtout dans le contexte de 2024. Il semblerait que les fonctionnaires du PMO se soient inspirés du protocole mis en place par le défunt Bhinod Bacha, qui fut l’un des cadres formés par les Britanniques juste avant l’indépendance du pays.
Ce protocole bien valable à l’époque de la colonie réservait une large place aux militaires. Cela était important pour impressionner les autochtones colonisés. Or, faire le commissaire de police et un officier de la Special Mobile Force encadrer le Premier ministre lors de la marche sur le tapis rouge relève d’un protocole qu’on a même cessé d’utiliser dans les pays africains. Qui plus est, on a fait un garde du corps du Premier ministre s’habiller en costume militaire pour prendre les airs d’un aide-de-camp (ADC).
Cet encadrement du Premier ministre par des militaires en costume d’apparat n’a nullement contribué à rehausser son image. Car mêmes les enfants devaient réaliser que le Premier ministre avait l’air d’être petit. Le comble aura été l’entrée en scène numérique du Premier ministre indien Narendra Modi. Alors qu’on voyait le leader indien élégant comme d’habitude avec un backdrop de drapeaux indiens, le Premier ministre mauricien avait comme backdrop ce qui semblait être un panneau de toile écrue ou de fibre d’aloès montée en toile de fond.
La question : les responsables en voyant ce contraste entre le backdrop des deux leaders étaient-ils assez compétents pour placer une toile de fond électronique attrayante pour Pravind Jugnauth ? S’il s’agissait de sir Anerood Jugnauth ou de Navin Ramgoolam face à une telle bourde, on aurait certainement ramassé une tête sous un cocotier à Agaléga.
Vendredi 1ᵉʳ mars 2024
Yes, America
Ce vendredi 1ᵉʳ mars, l’événement culturel couvert par l’express, c’est surtout le programme musical offert par des militaires américains à Maurice. Il faudrait souligner que les Américains ont grandement contribué à l’enrichissement de la création musicale à Maurice. L’influence américaine dans le domaine du jazz, mais aussi d’autres écoles encore, a eu un impact sur les musiciens mauriciens.
En remontant à plus de 60 ans, inutile de parler de la pop music allant de Paul Anka à Beyoncé. Entre deux ségas, on aimait bien écouter Diana. À 2 heures du matin évidemment. Suivi bien sûr de Diana Ross et de Roberta Flack. Et de nos jours, finir la matinée avec Rihanna qui est en Inde actuellement et qui touchera un cachet de Rs 500 millions pour chanter lors des réjouissances dans la famille des milliardaires Ambani.
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