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Revue hebdomadaire
La semaine décryptée
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La semaine décryptée
(Photo d'illustration)
Explorez les événements de la semaine sous un angle différent. Il s'agit d'une revue critique-et politique- de l’actualité comme rapportée dans les médias du lundi 22 juillet 2024 au vendredi 26 juillet 2024
Lundi 22 juillet 2024 Mobilisons nos prisonniers !
Lancement d’une expansion verticale. Voilà ce qu’on s’apprête à faire au centre d’enfouissement de Mare-Chicose. C’est ce qu’on lit dans l’express du lundi 22 juillet.
Le centre est saturé et pour éviter de créer de nouvelles facilités ailleurs, l’expansion en hauteur s’avère être la seule solution. Les Mauriciens seraient de grands générateurs de déchets. Ainsi, pas moins de 494 000 tonnes de déchets ont été produits en 2022. La production a augmenté de 14,4% par rapport à l’année précédente. Contrairement aux autres pays où une bonne partie de déchets est récupérée et transformée pour d’autres usages, Maurice ne fait pas vraiment le tri. Dans les pays avancés, des moyens technologiques sont déployé pour assurer la récupération. Dans les pays pauvres, cela se fait à la main.
Ceux qui ont assisté au triage de déchets en Asie soutiennent que si on mobilisait une petite armée d’ouvriers étrangers à Mare-Chicose, le pays aurait récupéré une grande quantité de fer, de bois, d’autres objets solides de même que du compost pour l’agriculture.
Un brillant député rouge pense pour sa part qu’on aurait du utiliser les prisonniers pour s’engager dans le tri d’objets à Mare-Chicose. Pas de problème de salaires ou de logement. Simple question de transport et de surveillance par la SMF.
Des objets solides récupérés pourraient même aider à la création de récifs artificiels avec tous les avantages qui en résultent dont un enrichissement de la vie marine et un filtrage des lagons.
Mardi 23 juillet 2024
Have the water, drink it and play golf
Redoutable défi pour Prakash Maunthrooa, le nouveau patron de la Central Water Authority (CWA) : comment fournir de l’eau à la population, aux hôtels et aux terrains de golf.
D’après l’express du mardi 23 juillet, c’est le défi qui attend la CWA dans la région du Morne où il est question d’assurer une distribution d’eau équitable aux habitants, aux établissements hôteliers et à un terrain de golf. Evidemment, les habitants ont toujours l’impression que les grosses compagnies privées sont toujours privilégiées par les institutions de l’Etat.
Maurice étant loin de faire partie du désert du Sahara, la nature ne manque pas de fournir de l’eau au pays. Toutefois, un problème majeur qui affecte la fourniture d’eau à Maurice résulterait du fait que quelque 60% d’eau acheminés par les tuyaux de la CWA se perdent en raison des fuites sur le système. Fuites causées par la vétusté des conduits dont un grand nombre datant de l’époque coloniale.
Prakash Maunthrooa s’est chargé d’éliminer ce problème en remplaçant ces tuyaux en mobilisant ses propres ressources humaines et matérielles, sans se fier à des contracteurs privés.
Puisque le dessalement coûte cher et entraîne aussi des conséquences écologiques négatives, une fourniture d’eau dans les meilleures conditions pourrait éventuellement répondre aux besoins de la population comme des entreprises. Il… coule de source que la CWA encaisserait davantage de revenus par la suite.
Mercredi 24 juillet 2024
Profit-sharing dans les hôtels
Très intéressante interview dans l’express du mercredi 24 juillet d’Ashvina Busviah qui occupe les fonctions de People, Project & Culture Manager à la compagnie Attitude Hospitality Management Ltd.
La jeune professionnelle livre une analyse en profondeur de l’industrie touristique du pays de même que du secteur hôtelier. Elle voit en les Maldives un sérieux concurrent pour Maurice. Côté mer et plage, les Maldives battent Maurice de loin. Mais quand il s’agit de l’attrait culturel et naturel et du farniente, Maurice l’emporte aisément sur les Maldives.
Ashvina Busviah évoque aussi la pratique de profit-sharing comme un élément de fidélisation à l’entreprise des membres du personnel. En effet, les Mauriciens croient que les hôtels du pays réalisent énormément de profits alors que de nombreux employés cherchent à quitter le secteur et s’engager même dans des croisières. On croit savoir que le remplacement des Mauriciens par des étrangers coûtant moins cher finirait par compromettre l’atout accueil et chaleur humaine qui a marqué l’image de marque de l’hôtellerie locale.
Jeudi 25 juillet 2024
Dans une île ensoleillée, chauffe-eau à gaz…
Le cas combien triste de deux jeunes filles mortes asphyxiées par des chauffe-eau à gaz est évoqué dans l’express du jeudi 25 juillet. En effet, Chewanee Mungrah (18 ans) de Rose-Belle et Mahima Seegobin (17 ans) de Congomah ont trouvé la mort alors qu’elles prenaient leur bain.
Le cas de ces deux jeunes filles a suscité beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux. Ils sont nombreux à se demander comment on continue à utiliser des chauffeeau à gaz alors que les chauffe-eau solaires ont été introduits depuis quelques décennies déjà. La version solaire revient à moins cher éventuellement après un premier investissement et elle présente définitivement moins de risque d’accident que le gaz.
Il est recommandé à ceux qui utilisent le gaz de faire installer un détecteur de monoxyde de carbone afin qu’un avertissement se déclenche en cas d’anomalie.
Une solution à long terme serait le lancement par les autorités d’un plan de remplacement subventionné de chauffe-eau à gaz par la version solaire.
Vendredi 26 juillet 2024
Un cas médical unique
L’admission à la Cardiac Unit de l’ancien Speaker Sooroojdev Phokeer et le traitement qu’il y subit font l’objet d’une analyse dans l’express du vendredi 26 juillet.
Au fait, Phokeer lui-même de par son comportement et ses déclarations après son admission a contribué à créer une controverse autour de son traitement. Il a parlé d’opérations au pluriel, puis au singulier. Et malgré son état qui lui valut une admission d’urgence, il se permit quand même de discuter pendant plus d’une heure avec le Premier ministre.
On saura éventuellement si ce ne fut pas un cas de maladie diplomatique qui servit à amortir le coup brutal d’un limogeage subit. Des médecins finiront par parler éventuellement une fois l’effet chatwa estompé.
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