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Plumes engagées
L’âme créole
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Plumes engagées
L’âme créole
Marie-Christine Boullé
À l’heure du tout à l’image et du buzz sans suite, «l’express» souhaite faire découvrir la plume de poètes, de chanteurs, d’écrivains et de tous ceux qui jettent leur âme sur le papier, et qui mettent en mots des réflexions profondes.
L’âme créole se pare du rouge, du bleu, du jaune et du vert qui se réunissent en un fier quadricolore, happant le regard qui s’y pose.
Le rouge étincelle à travers les magnifiques flamboyants qui fleurissent l’été et enrobe l’île Maurice d’un paréo des plus chatoyants.
Le rouge est celui de la coque piquetée de ces letchis dont le nectar juteux rafraîchit le palais assoiffé.
Le rouge est la couleur de ces petits pimentsdiable qui ajoutent du piquant à la nourriture créole et indienne.
Le rouge est celui de ce feu incandescent dont la lumière des flammes éclaire les danseurs endiablés de séga.
Le bleu dessine la mer, le bleu est céruléen, le bleu est divin.
Le bleu invite au voyage et à un plongeon dans des eaux frisant les 30 degrés durant l’été austral.
Le bleu devient azur et se pare de turquoise.
L’île Maurice est une déesse aux yeux bleus dont le regard décline bien des promesses.
Le jaune brille à travers le soleil qui rayonne sans cesse et qui caresse la peau.
C’est un jaune des plus sensuel dont la luminosité se marie à ces plages de sable si blanc qu’elles en deviennent diaphanes.
Le jaune se retrouve dans la faune et la flore.
C’est le jaune du serin et de l’Allamanda qui se fondent dans un peau-à-peau.
Le vert est comme un étendard.
Il habille toute l’île et colore les immenses champs de canne à sucre.
Le vert est celui dont se revêt la nature après les sanglots d’une pluie tropicale.
Le vert symbolise la terre-mère.
Le vert est la vie.
Le vert se fait chair en symbiose avec l’âme créole.
Bio
Vivant en France depuis une trentaine d’années, elle est relectrice-correctrice au sein d’une entreprise adaptée, Les Ateliers de La Villette, à Paris. Son rêve est de vivre de sa plume et elle y travaille ! Elle dédie ces mots à son grand-père maternel, André Decotter, qui l’a toujours encouragée. Car «l’écrit vainc».
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