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Autopsies

Le légiste, seul maître à bord

25 octobre 2024, 19:09

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Le légiste, seul maître à bord

(Photo d'illustration)

Encore une fois, les rapports d’autopsie se retrouvent sous les feux des projecteurs. Comment se passe l’exercice ? Qui a le dernier mot ? Est-ce qu’il y a des pressions, ou du moins, des consignes dans certains cas ? «Lorsqu’un médecin légiste s’occupe d’un cas, c’est son affaire. C’est lui qui s’en charge, car en cour, c’est lui qui doit répondre», explique un professionnel du domaine. Des fois, il arrive que le cas soit compliqué et il peut demander un deuxième avis à un collègue ou au chef. «Mais à la fin, cela reste un avis. C’est à lui de décider. Il doit voir s’il se laisse influencer ou s’il cède aux pressions. Si par exemple, on nous dit que 5 % carboxyhémoglobine présents dans le système d’une personne qui est morte par asphyxie est beaucoup, c’est une imbécilité.»

Quand se pratique une autopsie ? Notre interlocuteur avance encore une fois que c’est le légiste qui décide d’un examen postmortem ou d’une autopsie. «Dans ce cas, même si le chef vient dire qu’il n’est pas nécessaire de faire une autopsie, il faut que le légiste regarde lui-même l’état du corps avant de prendre sa décision. Ce n’est ni au chef du département ni au commissaire de donner ce type d’instructions.» Certes, un refus peut entraîner des tracasseries administratives dans le travail. «Me apart sa, ki kav fer?»

Revenant sur l’affaire de Jacquelin Steeve Juliette, notre source pense cependant qu’une contre-autopsie ne révélerait peut-être rien à ce stade. «À moins qu’il y ait des photos. Il faut aussi voir le rapport qui a été produit pour voir si les parties génitales avaient été examinées et ce qui a été trouvé à ce moment-là.» Selon la famille, qui a assisté à l’autopsie, cela a été le cas car les parties génitales avaient été sectionnées lors de l’exercice.