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Construction Industry Authority Bill
Le Professional Quantity Surveyors’ Council prône une digitalisation transversale par le gouvernement
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Construction Industry Authority Bill
Le Professional Quantity Surveyors’ Council prône une digitalisation transversale par le gouvernement
L’industrie de la construction est appelée à évoluer grâce à la digitalisation.
Réduire à la fois les délais et les coûts de construction des appartements, maisons, bâtiments ou autres infrastructures. Qui ne le souhaite pas ? En tout cas, c’est l’objectif affiché par le Professional Quantity Surveyors Council, qui demande au gouvernement la mise en place d’une plateforme digitale sur laquelle les différents acteurs du secteur de la construction pourront travailler de manière collaborative. Cette requête cadre avec la présentation du Construction Industry Authority Bill au Parlement.
«La Construction Industry Authority va remplacer et consolider deux lois, la Building Control Act et la Construction Industry Development Board Act, afin de promouvoir le développement durable de l’industrie de la construction à travers des bâtiments écologiques, des normes strictes de qualité et d’efficacité par rapport au coût mais aussi en favorisant des constructions résilientes aux changements climatiques», explique Prakash Sadeo, président du Professional Quantity Surveyors Council, l’organisme chargé de la régulation de la profession de quantity surveyor à Maurice et qui a accordé l’autorisation d’exercer à 117 quantity surveyors.
Il ajoute qu’un portail internet hébergé dans le cloud et qui sera accessible aux entrepreneurs, architectes, ingénieurs et quantity surveyors, permettra de mieux gérer un projet de construction grâce à la validation plus rapide des données techniques et une meilleure coordination. Les différents intervenants pourront ainsi faire des estimations plus précises de la quantité de matériaux à utiliser, contre-vérifier les aspects techniques et visualiser l’évolution d’une maquette numérique en trois dimensions en fonction de la progression des travaux de construction. Plus de temps mort et de dépenses superflues.
Le conseil fait aussi ressortir que si certaines grosses compagnies peuvent se permettre d’acheter un logiciel pour effectuer du Building Information Modeling (BIM), la modélisation des données d’un bâtiment, le prix d’achat de la licence et ses frais de renouvellement annuels sont très élevés, et hors de la portée des petites et moyennes entreprises ou professionnels travaillant à leur compte. L’ordre des géomètres professionnels indique également que lors d’un récent atelier de travail destiné à ses membres, le Sud-Africain Vaughan Harris, conseiller du Canadian BIM Council, a affirmé que la meilleure approche est de partager les données de la progression d’un projet de construction dans un format digital lisible qu’importe le logiciel utilisé par une des parties prenantes. Il a suggéré un logiciel «neutre», accessible au plus grand nombre, en citant le format PDF.
Anand Juddoo, un Quantity Surveyor spécialiste de l’arbitrage et titulaire d’un diplôme en Quantity Surveying et d’une maîtrise en droit, met en exergue la nécessité d’élaborer un protocole sur l’utilisation de cette future plateforme digitale en s’inspirant des meilleures pratiques en Europe, à Singapour et en Afrique du Sud, entre autres, mais surtout en l’adaptant au Code Civil mauricien. «Cela pour s’assurer que tout soit couvert par les conditions légales régissant les contrats et permettre aussi de situer les responsabilités», souligne-t-il.
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