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Émission politique
Le rôle du speaker Sooroojdev Phokeer décortiqué
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Émission politique
Le rôle du speaker Sooroojdev Phokeer décortiqué
Ce vendredi l’émission décryptage avec Nad Sivaramen, journaliste et directeur des publications de La Sentinelle, Subash Gobine, analyste politique et vétéran de la presse, et Shelly Carpayen, journaliste, s’est axée sur le style et le rôle du speaker de l’Assemblée nationale. Encore une fois ce mardi, Sooroojdev Phokeer a eu un vif échange avec des membres de l’opposition, notamment avec le leader de l’opposition. Est-il un atout ou un fardeau pour ce gouvernement ? En tout cas, du côté du public, Stewelderson Casimir, journaliste, a eu du mal à recueillir des témoignages à son propos face caméra, plusieurs personnes craignant des représailles.
D’emblée, Nad Sivaramen a qualifié Sooroojdev Phokeer de «Speaker bully» car on n’était jamais arrivé à ce niveau au Parlement auparavant. De rappeler qu’il y a eu les agissements de Maya Hanoomanjee depuis 2014 ,mais que, désormais, il semble qu’on touche le fond. Subash Gobine a, pour sa part, souligné que le speaker aide énormément le Premier ministre et ses ministres tout en s’assurant de démobiliser l’opposition parlementaire. Une opération touf zot, avec une série d’expulsions notamment. Il a indiqué qu’auparavant la tradition de l’opposition au Parlement était de rendre les ministres accountable, mais qu’avec ce speaker, il y a un nouveau style, presque une dictature.
Le parallèle avec sir Harilal Vaghjee
Finalement, le speaker ne se comporte pas comme un agent de ce gouvernement ? À Nad Sivaramen de rappeler que Sooroojdev Phokeer était le campaign manager des Oranges au no10 lors des dernières législatives et qu’il est derrière la «déroute de Navin Ramgoolam» dans cette circonscription. Aussi, que sa récompense pourrait finalement être sa nomination comme speaker. Le directeur des publications de La Sentinelle a fait le parallèle avec sir Harilal Vaghjee, qui était lui un speaker qui a marqué l’histoire et qui a inspiré le respect de tous bords. Si bien que la décision avait été prise qu’il y demeure aussi longtemps qu’il le voulait. Il y avait un consensus autour d’une seule personne. «Zamé li ti kriyé. Tout le contraire de Phokeer. Je ne crois pas que c’est la fonction qui fait l’homme, mais dans le cas de sir Harilal Vaghjee, c’est l’homme ou la personne qui fait la fonction.»
Poursuivant la discussion, Subash Gobine a parlé de la possibilité que le speaker soit une source d’embarras pour le Mouvement socialiste militant (MSM) et qu’il fait d’ailleurs beaucoup de mécontents au sein de ce parti. Et qu’il ne faut pas être surpris que le MSM fasse le move «d’évacuer le phénomène» Phokeer comme speaker avant la dissolution du Parlement, une fois que le «MSM finn bien servi li». Subash Gobine a aussi parlé de la façon dont le speaker pourrait être un atout après la présentation du Budget et pendant le Committee of Supply pour que tout aille vite au Parlement.
Revenant sur les dérapages du speaker au Parlement, notamment sur ses «look at your face» à Rajesh Bhagwan, Nad Sivaramen a encore une fois fait la comparaison avec sir Harilal Vaghjee et comment il y a eu une rupture depuis 2014 avec, par exemple, le règlement de compte de Maya Hanoomanjee envers Alan Ganoo qui l’avait battue pendant les élections de 2014 dans la même circonscription. D’expliquer qu’il a eu des échos de l’opposition qui souhaiterait amender la loi pour que le speaker soit un membre élu pour limiter les dégâts de Phokeer ou que le prochain speaker soit accepté par tous. «Une formule à la Vaghjee.» Il a aussi parlé des travaux parlementaires qui sont diffusés en direct. Une honte !
Pour conclure, Subash Gobine a fait l’historique des speakers depuis l’Indépendance et leur rôle, alors que Nad Sivaramen a lancé un appel pour que les parlementaires prennent à nouveau la parole debout comme avant le Covid pour qu’il n’y ait plus de commentaires qui fusent sans qu’on ne sache qui les ont faits. Il a aussi mis l’accent sur les points of order qui sont utilisés à tort et à travers par certains membres du gouvernement.
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