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Période de sécheresse à venir
Le spectre des robinets à sec refait surface
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Période de sécheresse à venir
Le spectre des robinets à sec refait surface
Bien que la sécheresse ne soit pas encore d’actualité, les services météorologiques de Maurice prévoient une absence de fortes pluies dans un avenir proche. Cela a été évoqué lors d’une réunion en août du Water Resources Monitoring Committee, présidé par la secrétaire permanente du ministère de l’Énergie et des Services publics et regroupant des acteurs clés du secteur, dont la Central Water Authority (CWA), la Water Resources Unit (WRU), l’Irrigation Authority et la station météo de Vacoas. La réunion a été motivée en partie par publication du bulletin mensuel de la station météorologique de Vacoas, qui a annoncé que juillet avait été le mois le plus sec depuis 1904. Selon les prévisions de la station, les mois à venir pourraient également être particulièrement secs, avec une pluviométrie potentiellement inférieure à la moyenne.
Du côté de la CWA, à l’approche de la période sèche, une source indique la mise en place d’un «contingency plan». Ce plan dépendra de l’évolution de la situation», nous fait-on comprendre. Pour cela d’action, un relevé est effectué dans les six zones opérationnelles. Chaque zone ayant ses spécificités, les responsables techniques sont chargés d’identifier les difficultés et les solutions, puis de proposer un plan. Ce dernier, une fois consolidé, devient un plan national, qui doit être validé par le ministère avant sa mise en œuvre.
Par ailleurs, des mesures ont déjà été prises, comme en 2022, pour trouver des sources additionnelles d’eau afin de pallier le manque. «En cas de sécheresse, il est crucial de trouver des alternatives pour obtenir de l’eau. Nous avons utilisé l’eau des rivières et installé des filtres à pression, qui sont des stations de traitement mobiles permettant de capter, traiter et intégrer l’eau dans le réseau.» Cette année, étant donné les prévisions météorologiques, la CWA a anticipé et a commencé de nouveaux forages. Par exemple, le puits de Camp Diable a récemment été mis en service pour soulager les villageois de cette région en situation de stress hydrique. «Nous avons également lancé des projets similaires dans d’autres régions, notamment dans le Sud, en recherchant des sites pour de nouveaux forages. Ces initiatives fournissent des sources d’eau supplémentaires et permettent une meilleure gestion de la situation.»
Parallèlement, de nouveaux tuyaux ont été installés à travers l’île pour réduire les pertes d’eau dues aux tuyaux défectueux, permettant ainsi une meilleure gestion des ressources. De plus, dans certaines régions, cela a contribué à améliorer la pression de l’eau. Les mesures nécessaires seront ajustées au fur et à mesure que la situation évolue. Si la situation s’améliore et que de fortes pluies surviennent rapidement, il n’y aura pas de coupures drastiques.
Les coupures d’eau
Cependant, les plaintes concernant les coupures d’eau se multiplient déjà sur les réseaux sociaux. En réponse aux nombreuses questions, la CWA précise qu’il s’agit de coupures relativement normales. Elles peuvent être dues à une gestion nécessaire pour garantir une distribution équitable, impliquant des fermetures à certaines heures suivies de réouvertures, afin d’assurer une répartition juste et équilibrée. Par ailleurs, des coupures peuvent survenir en cas de problèmes techniques, comme une panne de pompe, nécessitant une interruption temporaire de l’approvisionnement.
Plus fréquentes aujourd’hui sont les coupures liées aux travaux de raccordement. Là où de nouveaux tuyaux ont été posés, il faut procéder aux connexions une fois les travaux achevés pour intégrer les usagers au nouveau réseau. «Nous accélérons ces travaux car ils améliorent la distribution en période de sécheresse. Ces coupures sont donc liées à ces travaux et n’ont rien à voir avec la sécheresse.» Actuellement, il n’y a pas de coupures drastiques, souligne-t-on. La situation est gérable, et il n’y a pas lieu de s’alarmer.
La CWA appelle, toutefois, à une utilisation responsable et judicieuse de l’eau, sans gaspillage. «Dès maintenant, il est important d’abandonner certaines habitudes et d’adopter des comportements plus responsables. Cela nécessite un effort collectif et l’engagement de tout un chacun.»
Taux de remplissage des réservoirs
Selon les données de la WRU, les niveaux d’eau des réservoirs sont, en général, inférieurs au 6 septembre de cette année comparativement à la même date l’année dernière. Par exemple, La Nicolière est passée de 86,9 % à 54,9 % de sa capacité, et La Ferme de 65,5 % à 54,9 %. Cependant, certains réservoirs, comme Mare-Longue, sont restés stables à 78,8 %. Le total des capacités des réservoirs a également baissé, passant de 86,1 % à 76,0 %. Cette tendance générale de diminution pourrait indiquer des défis potentiels pour la gestion des ressources en eau.
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