Les yeux s’écarquillent comme des oeufs au plat. Dans notre édition de dimanche dernier, un des frères Etwaroo – empêtré dans l’affaire Stag Party – confiait que son élevage de poulets – comprenant quelque 60 000 à 70 000 gallinacés – lui rapportait des millions… Du coup, nous nous sommes intéressés de près à ce business…

M.R., un habitant de l’Est, se consacre à l’élevage depuis 28 ans et possède actuellement plus de 4 000 poules. Cependant, en raison de l’augmentation des prix des aliments pour volaille, il affirme que la rentabilité de son entreprise diminue peu à peu par rapport à ce qu’elle était auparavant. «Le prix des aliments pour volaille est passé de Rs 1 443 à Rs 1 490 par sac de 50 kg. Étant donné que ma ferme compte plus de 4 000 poules, il me faut 13 à 14 de ces sacs par jour pour les nourrir. Je dois prendre soin des poules et m’assurer qu’elles sont saines, bien nourries et de bonne qualité pour les vendre lorsqu’elles seront prêtes», explique-t-il. Cette période d’élevage peut durer environ 45 à 60 jours, au cours desquels les poules nécessitent des soins quotidiens. Une fois qu’elles ont atteint la maturité, M.R. vend ses poulets directement. De nombreux marchands de la capitale, ainsi que des restaurateurs locaux, achètent ses poulets frais.

«Le prix dépend de la qualité du poulet. Plus il est bien nourri, propre et gros, meilleure est la qualité et plus le prix de revente est élevé.» M.R. vend ses poulets à au moins Rs 30 à 35 chacun. «Pour l’instant, les bénéfices nets à la fin s’élèvent à environ Rs 75 000. Cependant, à long terme, lorsque les prix des aliments pour volaille baisseront, la rentabilité augmentera.» Un autre éleveur de poulets affirme les vendre à environ Rs 40 à Rs 45 l’unité.

D’autre part, les œufs sont vendus à des prix allant jusqu’à Rs 170 par plateau de 30 œufs. «Dans certaines régions, le prix peut atteindre Rs 220 pour un plateau de 30 œufs. Cela dépend également de la fraîcheur et de la taille des œufs», précise-t-on.

Le revenu généré à la fin de la période d’élevage des poulets, qui dure de 45 à 60 jours, dépend largement de la demande des clients, qui peut varier en fonction de la période de l’année, notamment pendant les périodes festives. «Pendant les périodes de jeûne, de nombreuses personnes de diverses religions évitent les repas non végétariens, ce qui réduit la demande. En revanche, pendant les saisons des mariages, des cérémonies religieuses ou le mois du ramadan, la demande tend à augmenter, car ces produits sont nécessaires pour préparer des plats spéciaux ou des gâteaux pour rompre le jeûne ou pour cuisiner des plats festifs.»

Le business d’élevage de poulets étant rentable, les éleveurs estiment qu’il n’est pas nécessaire de chercher d’autres moyens de subsistance. «Je suis dans l’élevage depuis toujours. Même pendant la période du Covid, j’ai continué. Je ne fais pas d’autres affaires que celleci.» Pour ceux qui opèrent à une échelle bien plus grande, l’inflation semble ne pas avoir d’impact majeur sur leurs revenus, car leurs clients sont généralement des grandes surfaces ou des entreprises capables de faire face aux fluctuations des prix. Ces éleveurs possèdent souvent entre 30 000 et 50 000 poules, ce qui leur permet de générer des revenus mensuels dépassant largement le million de roupies, explique M.D. «Avec un prix de vente de Rs 40 par poulet et en vendant environ 50 000 à la fin, cela génère facilement un revenu significatif dépassant le million.»

Si vous voulez essayer…

Sélection de la race : choisir la bonne race de poulets peut influencer grandement la rentabilité. Certaines races sont plus productives en viande, tandis que d’autres sont meilleures pour la production d’œufs.

Gestion de la santé : assurer une bonne santé et un suivi vétérinaire adéquat est essentiel pour éviter les pertes dues à des maladies. Contrôle des coûts : minimiser les coûts concernant la nourriture tout en maintenant une alimentation de qualité pour les poules est un équilibre essentiel pour maximiser les profits.

Marketing et distribution : établir des partenariats avec des restaurants locaux, des marchés et des supermarchés peut aider à maintenir une demande constante pour les produits avicoles.