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Attaque mortelle au cocktail molotov
«Les coupables toujours en liberté et nous avons peur»
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Attaque mortelle au cocktail molotov
«Les coupables toujours en liberté et nous avons peur»
Bibi Faeza Rawa est morte d’une septicémie causée par ses brûlures, le 2 août.
Plus de deux mois se sont écoulés depuis que Bibi Faeza Rawa, âgée de 41 ans, a été victime d’une attaque au cocktail molotov. La commerçante, domiciliée à Plaine-Verte, est décédée à l’hôpital Victoria, à Candos, dans la journée du 2 août, des suites de cette agression sauvage. L’autopsie pratiquée par le chef du service médico-légal de la police, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, a attribué le décès à une septicémie «following septic burn». Jusqu’à présent, aucune arrestation n’a été effectuée dans cette affaire qui a été référée à la Major Crime Investigation Team (MCIT).
Qui voulait la peau de cette mère de famille et pourquoi ? Autant de questions que se posent ses proches. La victime avait cinq enfants dont deux fils de 14 et 19 ans qui vivaient avec elle. Elle s’était séparée de son époux. «Elle n’était pas seulement une sœur pour nous ; elle était aussi comme notre mère. Les coupables sont toujours en liberté», déplore Ameena Rawa. Cette dernière habite également à Plaine-Verte, là où vivait sa sœur Faeza Rawa. Elle confie que depuis ce drame, elle n’envoie plus son fils de 8 ans à l’école. «J’ai peur pour ma sécurité et celle de ma famille. Nous ne savons pas qui est notre ennemi. Je sors le moins possible pour me protéger, ainsi que ma famille. Nous n’aurons pas l’esprit tranquille tant que les coupables ne seront pas arrêtés et que justice ne sera pas rendue à ma sœur.» Cette attaque a beaucoup fait souffrir Faeza Rawa. Elle faisait des allers-retours à l’hôpital et a également reçu des soins dans une clinique privée. Cependant, ses proches expliquent que les médecins ont indiqué que ses brûlures internes ne se sont pas cicatrisées et ont provoqué une infection du sang.
Pour rappel, aux petites heures du matin du 7 juin, Faeza Rawa dormait sur un canapé dans le salon, près d’une fenêtre donnant directement sur la rue, lorsqu’elle a été agressée au cocktail molotov. Alertée par le bruit, sa sœur, qui se trouvait dans une autre pièce, est venue s’enquérir de la situation. D’après la version des faits d’Ameena à la police, une moto est passée et elle a entendu une explosion dans le salon. Elle a vu que le canapé était en feu et que les vêtements de sa sœur brûlaient. Elle a entendu deux voix masculines qui criaient à l’extérieur et l’une d’elles a lancé : «Zordi to pou mor.»
Puis, une deuxième explosion a retenti et le tapis a pris feu. Ensuite, elle a entendu une moto qui démarrait et qui s’est dirigée à toute vitesse en direction de la rue Paul et Virginie, à Plaine-Verte. Elle n’a pas pu identifier qui que ce soit car la maison était remplie de fumée et les lumières étaient éteintes. Elle a éteint les flammes sur sa sœur en utilisant un tissu et l’a transportée avec son propre véhicule à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo. Après le traitement, la victime a été transférée au PMOC où elle a été admise à l’unité des brûlés. Ce sont les pompiers qui ont maîtrisé l’incendie.
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