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Poursuivons notre commencé ENSEMBLE
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Poursuivons notre commencé ENSEMBLE
C’est au cœur de la lumière du quotidien que le Mauricien se doit de semer ses gestes, car c’est dans l’immédiat qu’il est appelé. La liberté d’expression, noble flamme inscrite au creux de notre Constitution, brûle en nous. Mais savons-nous l’attiser ? Avons-nous cette audace de vivre pleinement dans l’espace ouvert, ou choisissons-nous plutôt l’ombre, un masque derrière lequel s’effacer, sous la plume anonyme, derrière la voix voilée d’un pseudonyme qui jette un mélange d’huile et de boue, incapable, car trop esprit étriqué, de sortir de l’insulte ?
Des peurs invisibles tissent une cage, alors que nous devrions embrasser l’engagement. Chaque mot, dès qu’il prend corps, devient téméraire ; l’enfant qui se tait par crainte de l’injustice, le témoin que l’on fait taire, le travailleur à qui l’on vole le droit de son labeur... Voici la marche vers la nuit d’un État de droit qui vacille. Qui d’entre nous n’a pas refait le monde en secret, derrière des portes closes ? Et pourtant, combien se sentent désarmés, et souvent muselés, lorsqu’il s’agit de porter ces idées dans la lumière de l’agora publique ?
Nos pensées, même libérées, même échangées dans l’espace intime, ne prennent-elles sens que lorsqu’elles se transforment en actes ? La parole écrite, le verbe ancré dans l’action, voilà la clé. Et c’est là que la presse entre en jeu : non pas pour simplement poser des mots et tenter de tout décrypter, mais pour en faire avant tout des leviers de changement.
L’express offre un espace, un forum où chaque citoyen, responsable et non pas pyromane sectaire, venu de tous horizons, peut oser la confrontation d’idées, poser la pierre à l’édifice commun. Nous faisons appel à cette force collective, car il est vrai que notre politique, souvent étriquée dans des schémas d’hier, manque cruellement de charité dans le débat et la pensée. Sous l’emprise d’idéologies usées, le pays peine à s’affranchir des chaînes du passé, prisonnier de ses désillusions trop longtemps endurées. «On verra bien», disent certains, fatalistes. Non, nous ne verrons rien de nouveau si nous laissons d’autres penser pour nous, nous guider vers des destins que nous n’avons pas choisis. Il est temps de chercher la vérité, non celle qui fige dans le dogme, mais celle qui allume la quête du bien commun. La vérité, ce feu qui fait naître le courage des idées, et l’humilité du débat ; un lieu où nos convictions, forgées dans la rencontre des autres, s’élèvent au-dessus des sectarismes pour devenir des pensées porteuses d’un avenir partagé, organisé.
Comment espérer que nos convictions brillent si elles ne s’élèvent pas en une parole claire, audible ? Notre journal défend un espace libre, où aucune appartenance communautaire, politique ou religieuse ne peut venir altérer le débat. Ici, les convictions citoyennes se frottent les unes aux autres, dans l’espoir que de ces chocs naisse une étincelle, une pensée nouvelle, vibrante de progrès et d’engagement.
À l’aube des prochaines élections, nous faisons appel à ceux qui portent en leur cœur le progrès de notre île, de manière intégrale et intégrée, à ceux qui croient en une presse libre et indépendante, pouvant faire la part des choses entre les extrémistes et les extrêmes. Ensemble, générons de nouvelles rubriques, de nouvelles enquêtes, qui éclaireront les chemins que notre pays se doit de parcourir. Afin de poursuivre notre commencé.
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