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Hiver 2024

Pulls, chaussettes, couettes et thé au gingembre à nouveau au rendez vous

24 mai 2024, 10:00

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Pulls, chaussettes, couettes et thé au gingembre à nouveau au rendez vous

L’hiver est incontestablement là. D’ailleurs, le lundi 13 mai a officiellement marqué l’entrée de Maurice dans cette saison. Pour beaucoup, le temps est venu de recourir aux pulls, thé au gingembre et au miel, et grosses couettes.

Pour cette saison, il est prévu que les températures maximales moyennes diurnes et les minimales moyennes nocturnes soient presque égales à la normale. Des températures maximales de 23 °C sur le plateau central et de 29 °C sur les côtes sont attendues, tandis que les minimales devraient avoisiner 16 °C sur les terrains élevés et 19 °C sur le littoral. Dans un premier temps, les précipitations seront quasi normales et devraient être légèrement inférieures à la fin de l’hiver. De mai à août, les précipitations cumulées seront d’environ 600 mm, ce qui représente 90 % de la moyenne. Les pluies se concentreront principalement sur le plateau central, à l’est et au sud. Le pays pourrait aussi connaître des vagues de plus de quatre mètres. Cependant, des conditions météorologiques extrêmes ne peuvent être exclues. Il pourra faire chaud, puis soudainement froid. Des températures minimales peuvent descendre jusqu’à 9 °C, surtout lorsque le vent est faible. En l’absence de vent, les températures pourraient descendre jusqu’à 13 °C.

Pour beaucoup, c’est le moment de se préparer à affronter à nouveau la pluie et le froid car de telles chutes de températures ne sont pas une première. «Dès maintenant, nous pouvons déjà ressentir le froid. Comme les années précédentes où la température a chuté à 11 °C, 10, voire 9, les pulls, chaussettes, joggings, grosses couettes, ainsi que les remèdes tels que le thé au gingembre et au miel, et le lait au safran pendant la nuit, sont ce à quoi nous aurons recours cette fois-ci afin d’éviter un rhume, la sinusite ou la migraine. Le temps venteux et pluvieux nous donne également une sensation de très, très froid comme si les températures étaient bien inférieures à celles enregistrées», explique A.M., un sexagénaire habitant la région de St-Pierre.

Idem pour D.R., habitant Quartier-Militaire. «Je me souviens qu’un hiver, il y a une vingtaine d’années, la température était descendue à 9 °C. Mon père, qui vivait avec nous à l’époque, nous avait réveillés vers quatre heures du matin en disant, Regardez le thermomètre. Ce n’est pas étonnant que j’aie eu si froid pendant la nuit. Dans notre région, c’est le temps qu’il faut affronter chaque année, outre la pluie.»

5,8 °C enregistrés à Belle-Rive

En 2022, ils ont été de nombreux Mauriciens à avoir connu un hiver du «jamais ressenti» auparavant. Selon la station météorologique de Vacoas, cette sensation de*«très, très, très froid»* était due à la présence d’un fort anticyclone, au sud des Mascareignes. La température la plus basse enregistrée en juillet de cette année-là était d’environ 11 °C à Mont-Bois, entre Forest-Side et 16e mille. En 2021, outre le froid et un vent fort, des endroits tels que Mare-aux-Vacoas et Mont-Bois ont enregistré des précipitations entre 121 et 136 mm. La Special Mobile Force a également dû intervenir dans certaines régions telles que Ste-Croix et Vallée-Pitot. Ce même hiver, la température avait chuté à 8 °C durant une nuit à Ferret, dans la région de Mapou. Maurice a en outre connu ses températures les plus basses en août 1986, avec 5,6 °C enregistrés à Belle-Rive. Une température similaire de 5,8 °C a été enregistrée près de Grand-Bassin en juillet 2007.

Avec l’arrivée de l’hiver, il est devenu à la fois pratique mais aussi désagréable pour beaucoup d’habitants des hautes régions qui travaillent dans la capitale d’emporter un pull sans devoir le porter pendant la journée. «C’est devenu un véritable casse-tête auquel nous essayons de nous habituer. Nous portons un pull le matin en allant au travail. Une fois arrivé près de la capitale, on l’enlève pour affronter le soleil brûlant et la chaleur, car cette région ne connaît pas l’hiver. Au bureau ou même lorsque l’on est pris dans les embouteillages en voiture, on est obligé d’utiliser le climatiseur. Mais dans la soirée, en rentrant chez soi, dès que l’on rejoint la région de Moka/St-Pierre ou de Rosalie/Mare-d’Australia, la baisse de température et le changement de climat se font sentir. Pluie, froid, brouillard. On frissonne à nouveau ; on met son pull. Pour nous, l’hiver se caractérise par des maux de tête ou des sinusites, voire des symptômes de grippe, en raison des changements de température quotidiens extrêmes auxquels nous devons faire face...»