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Programme art in Embassies
Quand des paysages des États-Unis ressemblent à s’y méprendre à Maurice
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Programme art in Embassies
Quand des paysages des États-Unis ressemblent à s’y méprendre à Maurice
Kathleen Jardine, l’épouse de l’ambassadeur américain, explique que des œuvres réalisées à Maurice au 19e siècle ont été répertoriées dans un musée en Virginie.
Un flamboyant aux fleurs pétaradantes. En plongeant du regard dans cette peinture à l’huile, on se croirait en bord de mer à Maurice. Alors qu’en réalité, c’est un paysage de Floride réalisé par l’artiste afro-américain Sam Newton, né en 1948. Dans le vestibule de Macarty House, la résidence de l’ambassadeur américain, à Vacoas, tout un mur est consacré à des pépites. Il y a des vues de Port-Napoléon en 1813, du Champ-de-Mars entre 1800-1825, un panorama immortalisé du Pouce daté de 1856.
Belle découverte que ces reproductions numériques d’œuvres réalisées à Maurice – et une aux Seychelles – au 19e siècle. Les originaux sont conservés au Mariners’ Museum and Park, en Virginie, aux États-Unis.
Reproduction digitale de Mauritius from the «Pouce» 1856. Lithographie d’un artiste inconnu.
L’occasion de découvrir ces aquarelles, gravures, lithographies a été offerte durant la semaine écoulée par l’ambassadeur américain et son épouse, Henry et Kathleen Jardine, dans le cadre du programme Art in Embassies.
Samedi après-midi, pendant que l’ambassadeur guide la visite pour des élèves de l’Atelier La Pointe Tamarin, son épouse Kathleen Jardine explique comment les quatre tableaux «mauriciens», dans le sens qu’ils ont été réalisés à Maurice, ont été inclus dans la collection qui est montrée actuellement à la résidence américaine.
L’ambassadeur américain Henry Jardine guidant la visite de l’exposition de tableaux,
à la Macarty House, samedi après-midi.
En travaillant avec le département d’État qui chapeaute le programme Art in Embassies, «nous avons demandé s’il y a des œuvres qui montrent Maurice et les Seychelles». Résultat: des gravures, «trop fragiles pour être déplacées» ont été répertoriées au Mariners’ Museum and Park en Virginie. La possibilité d’en faire des reproductions numériques s’est présentée. La coïncidence veut que les grands-parents de Kathleen Jardine vivaient de l’autre côté de ce parc. «Enfant, j’ai traversé ce parc et j’ai visité ce musée.» Étudiante, alors qu’elle suivait un cursus de museum education, elle a fait un stage au Mariners’ Museum and Park. «C’est une heureuse connexion.»
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Art in Embassies. Porte ouverte
À la création dans la diplomatie américaine
Art in Embassies est un programme du département d’État américain. À travers des expositions dans les chancelleries américaines à travers le monde, ce programme encourage le dialogue interculturel, la rencontre entre artistes, galeristes, universitaires et collectionneurs.
Le samedi 30 septembre, la Macarthy House recevait des élèves de l’Atelier La Pointe Tamarin, accompagnés de l’artiste Jean Yves L’Onflé, ainsi que des étudiants de l’école des Beaux-Arts du MGI. «Durant son mandat, chaque ambassadeur américain peut organiser une exposition temporaire d’œuvres d’art avec le soutien du programme Art in Embassies. Pour cette exposition à la résidence, nous voulions partager des œuvres ayant en commun des impressions de Maurice, des Seychelles et des États-Unis. Nous avons été attirés par des marines parce que l’histoire de nos pays a été façonnée par la relation avec la mer. Par exemple, certaines des peintures auraient pu être des plages de Flic-en-Flac ou de Beau Vallon (NdlR : aux Seychelles) alors qu’il s’agit de plages de Miami dans les années 1930, peintes par l’artiste américain Reginald Marsh», a expliqué l’ambassadeur américain pour Maurice et les Seychelles.
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Highwaymen : briser les tabous
De la ségrégation raciale grâce à la peinture
Highwaymen, c’est un groupe afro-américain de 26 artistes paysagistes de Floride. Des autodidactes, qui à cause de la ségrégation raciale, se voyaient refuser l’accès aux galeries d’art.«C’était important pour Kathleen et moi d’inclure une diversité de perspectives», a expliqué l’ambassadeur Henry Jardine. Les Highwaymen vendaient leurs peintures en faisant du porte-à-porte, ou en s’arrêtant aux abords d’autoroutes pour exposer leurs tableaux dans le coffre de leurs voitures. Ces peintres ont été en activité du milieu des années 1950 jusque dans les années 1970. «Their artwork in some ways serves as a time capsule of post war United States and captures the nature of the U.S southern coastal environment that has been quickly disappearing over the last few decades of rapid development», a ajouté Henry Jardine. Un flamboyant américain. «Royal Poinciana Tree», huile sur bois de Sam Newton (né en 1948) membre des «Highwaymen».
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