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Quelle sera la place de nos sportifs chez l’élite ?

5 octobre 2023, 16:11

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L’amélioration continue est un concept qui date des années 40, développé par l’ingénieur et statisticien américain William Edwards Deming. Depuis, grâce aux avancées technologiques, aux nouvelles recherches, le concept continue à… s’améliorer.

C’est quoi l’amélioration continue au fait ? C’est ce processus qui permet de garantir des progrès constants dans n’importe quel domaine où elle est utilisée. Travail, relations sociales, couple, organisation, performances sportives. Strictement sur le plan du dernier item cité, on peut le définir comme les moyens et l’application de ceux-ci pour soutenir et favoriser la réalisation d’un objectif particulier. En d’autres mots, on regarde où on en est et où on désire se rendre. Et, qu’est-ce qu’il faut faire, de quoi a-t-on besoin pour y arriver.

Derrière les plus grands exploits sportifs, dans n’importe quelle discipline que l’on peut imaginer, de la seconde moitié du 20e siècle à ce jour, il y a le concept de l’amélioration continue. On peut avancer avec certitude qu’il sera à l’origine des prouesses à venir.

Oui, il y en aura. Puisque, certains scientifiques et chercheurs sont convaincus que le sportif n’a pas encore atteint l’apogée de son développement. Tant mieux ! Car cela veut dire que l’on assistera à de nouveaux records, à des performances, dans les disciplines collectives, encore plus rayonnantes et séduisantes. L’élite est appelée à devenir encore plus performante.

Il faut toutefois souligner que s’il n’y a pas de volonté personnelle, que si elle n’est pas soutenue par une politique sportive ferme et des institutions solides et structurées, l’amélioration continue restera un concept stérile.

Cela dit, où se situe l’application de l’amélioration continue sur le plan local ? On aurait tendance à répondre que celle-ci est isolée. C’est-à-dire que certains athlètes et entraîneurs l’ont adoptée en s’appuyant principalement sur leur volonté personnelle. A l’exemple de Jean-Marie Bhugeerathee et de ses protégés, dont Noémie Alphonse et Yovanni Philippe, les deux médaillés aux derniers Championnats du monde para-athlétisme. On peut aussi citer Judex Jeannot et ses tireurs. Au niveau de la boxe également, les résultats des dernières années semblent indiquer que l’on a apprivoisé le concept. Et, on espère que cela débouchera, dans un futur – de préférence proche –, à des exploits semblables à celui réalisé par Bruno Julie aux Jeux olympiques de Beijing en 2008.

Maintenant, tenant en compte le concept de l’amélioration continue, où se situera les athlètes mauriciens, allons dire dans les prochaines cinq, voire dix ans ? Dans cette élite qui ne cessera d’évoluer. Aura-t-on d’autres Buckland, d’autres Milazar, d’autres Julie et Alphonse, capables non seulement de nous représenter au niveau de l’élite mondiale mais aussi de briller ? Car, il ne s’agit pas ici seulement question de participation mais de performances, de triomphes. On l’espère. Mais là aussi, il est beaucoup plus probable de voir cela arriver par la détermination personnelle. Il ne faut pas commettre l’erreur de s’attendre à voir nos athlètes se hisser parmi la crème de la crème suite à l’instauration d’une véritable politique sportive gouvernementale qui favoriserait les performances de haut niveau. Les disciplines collectives, mieux vaut ne même pas entrer dans le débat, tellement on est dans l’abîme.

Nos dirigeants politiques, dont le ministre de l’Autonomisation de la jeunesse, des Sports et des Loisirs, Stephan Toussaint, ont déjà montré quelles sont leurs priorités. Tout comme l’ont fait de nombreux dirigeants fédéraux. Dommage. Car, les talents, on n’en manque pas. C’est la vision, la compétence et la volonté politique qui font défaut.