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Commémorations du 1ᵉʳ-février

Rezistans ek Alternativ honore Anna de Bengale

2 février 2024, 15:00

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Rezistans ek Alternativ honore Anna de Bengale

Alors que les différents partis politiques traditionnels s’étaient donné rendez-vous au Morne et à Mahébourg, Rezistans ek Alternativ (ReA) a encore une fois, cette année, rendu un vibrant hommage à Anna de Bengale. Femme. Esclave. Militante. Si son nom n’est pas connu de tous les Mauriciens, ReA s’est assuré que sa mémoire soit honorée au fort Frederick Hendrick, à Vieux-Grand-Port.

La journée a démarré aux sons de ravannes et d’une chanson engagée aux paroles touchantes, menée par Stéfan Gua. Cela a été ensuite au tour du slameur Blackwell Louis de dépeindre le temps de l’esclavage en poésie slam, lui qui a été champion de Maurice pour les qualifications à la Coupe d’Afrique de slam. Il a été suivi par Dany Marie qui a marqué l’événement avec la lecture d’un poème signé de Carole Lourd et a ensuite conté le récit historique d’Anna de Bengale, un symbole de liberté et de résistance pour la femme aux temps de l’esclavage, rappelant qu’il ne faut pas oublier sa contribution. «Anna de Bengale ek bann lezot finn met difé dan kazern bann olandé. Sé enn sinbol for liberté ek pou stop répresion.»

La commémoration s’est ensuite enchaînée avec d’autres témoignages des membres féminines de ReA. Elles sont revenues sur l’importance et l’implication des femmes dans la fabrication des booms lors de l’épisode MV Wakashio. Veena Dholah, militante politique de ReA, a rappelé l’importance de l’abolition de l’esclavage et le fait que les femmes sont libres, mais que la lutte n’est pas encore terminée. Elle a encouragé les femmes à prendre Anna de Bengale comme référence de liberté et d’épanouissement. «La Constitution de Maurice doit reconnaître que l’esclavage est un crime contre l’humanité et l’histoire pénible que cache notre histoire. Il faut aussi reconnaître les citoyens de la résistance, dont Anna de Bengale.»

Les femmes présentes ont ensuite symboliquement allumé un flambeau qu’elles ont fait passer en signe de commémoration de cette page de l’histoire mauricienne qui est encore et toujours vivante dans le cœur de plus d’un.