Publicité

Commémoration

Statue d’Anjalay Coopen: la volte-face de Beau-Bassin – Rose-Hill

9 octobre 2023, 20:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Statue d’Anjalay Coopen: la volte-face de Beau-Bassin – Rose-Hill

Cette statue en béton d’Anjalay Coopen a été dévoilée à Belle-Vue-Harel, pour marquer les 80 ans de son décès, le 27 septembre.

La municipalité de Beau-Bassin – Rose-Hill a-t-elle d’abord dit oui, pour ensuite dire non à l’érection d’une statue d’Anjalay Coopen ? C’est la question que se pose Armoogum Parsuramen, président de l’International Tamil Diaspora Association, alors que les 80 ans de la mort de cette femme-laboureur, tombée sous les balles de la police, ont été commémorés, le 27 septembre.

Ce projet remonte au 27 mars. Dans un courrier officiel adressé au Senior Chief Executive de Beau-Bassin–Rose-Hill, l’International Tamil Diaspora Association demandait à la ville d’ériger un buste à la mémoire d’Anjalay Coopen «in a conspicuous place on the municipal council grounds». En précisant que la diaspora allait prendre en charge tous les frais.

Quatre mois plus tard, le 14 juillet, l’association a été informée que la ville a accepté qu’un buste soit installé devant le bureau de poste à Rose-Hill. Le 20 juillet, la mairie a précisé les cinq conditions à respecter pour qu’un terrain à la place Raymond Chasle soit mis à la disposition de l’International Tamil Diaspora Association. Celles-ci sont que le design et la dimension du buste doivent être validés par l’ingénieur de la ville ; le calendrier des travaux doit être soumis au département municipal concerné ; l’allée menant à la poste ne doit pas être obstruée durant les travaux, et tous les débris devront être enlevés à la fin du chantier.

Le 26 juillet, le président de l’International Tamil Diaspora Association écrit cette fois au Chief Executive Officer de la Mauritius Post pour demander l’autorisation d’installer le buste à l’occasion des 80 ans de la mort d’Anjalay Coopen. Moins d’un mois plus tard, le 21 août, la mairie s’excuse et parle de «confusion». Le préposé du cadastre s’est aperçu que le terrain appartenant à la Mauritius Post tombe en réalité sous la responsabilité du ministère du Transport et du métro léger. C’est donc vers ce ministère que l’association doit se tourner. Le 23 août, le président de l’association répond qu’une commande pour une statue en bronze de six pieds de haut a déjà été passée en Inde. Il demande à la municipalité de reconsidérer la proposition initiale de l’association, soit que la statue soit installée à côté du Silambu, monument qui marque l’arrivée des premiers immigrants tamouls et qui se trouve dans la cour du Plaza. Le 8 septembre, la municipalité exprime ses regrets par écrit. La demande n’a pas été acceptée par le conseil.

Une question à ce sujet a été posée par le conseiller municipal du Parti mauricien social-démocrate, Olivier Barbe. Réponse : «Le ministère des Collectivités locales a indiqué que le gouvernement n’est pas en faveur des deux requêtes d’installer un buste ou une statue d’Anjalay Coopen dans l’enceinte de la mairie.»

****** 

Pas de changement au fronton du stade de Belle-Vue-Harel

Le 3 mars, le Conseil des ministres a donné son accord pour que le stade Anjalay soit rebaptisé stade Anjalay-Coopen, en hommage à cette femme-laboureur «martyre». Au 27 septembre, jour de la commémoration des 80 ans de sa mort, aucun changement n’avait été effectué sur place pour modifier le fronton du stade Anjalay et le faire devenir stade Anjalay-Coopen.

****** 

Réhabiliter la stèle de Cottage

Il existe une stèle à la mémoire d’Anjalay Coopen à Cottage. Un monument «largely neglected for several years since it was unveiled by Sir Anerood Jugnauth in September 2003 and the plaque which bears his name and the names of the victims of the Belle-Vue-Harel tragedy is almost faded». C’est ce qu’a écrit Armoogum Parsuramen, président de l’International Tamil Diaspora Association, dans une lettre au ministre des Arts et du patrimoine culturel. Dans ce courrier daté du 18 août, il demande que la stèle soit non seulement réhabilitée, mais aussi inscrite au patrimoine national «since it is the place where Anjalay Coopen and her companions were cremated on 29th September 1943».