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Incendie de «kanwar» à Arsenal

Un pèlerin poursuit le CEB

4 octobre 2024, 14:00

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Un pèlerin poursuit le CEB

Heman Jhurry réclame des dommages au CEB pour ne pas avoir assuré le respect des normes et de la sécurité, le 16 février 2023.

Rs 40 millions. C’est la somme réclamée par un des 11 pèlerins blessés par électrocution, le 16 février 2023, lors de l’incendie de leur kanwar, à Arsenal, au Central Electricity Board (CEB). C’est par le biais de l’avoué Kaviraj Bokhoree, assisté de Mᵉˢ Yousuf Jan Mohamed et Kemraj Ortoo, qu’Heman Jhurry a fait servir une mise en demeure, hier, au CEB. Le plaignant explique qu’il revenait du pèlerinage à Ganga Talao, le lieu sacré de la communauté hindoue de Maurice, quand il a été blessé.

Fervent dévot, il avait fait construire son kanwar, un char fleuri. Ce jour-là, il avait terminé sa prière et était attendu, en compagnie de ses amis, au temple pour terminer une prière à leur arrivée. C’est à ce moment que leur kanwar avait pris feu après avoir touché un câble électrique à haute tension, ce qui avait provoqué l’explosion d’un générateur à l’intérieur du kanwar. «C’est lorsque le groupe, mes amis et moi sommes arrivés sur la route de Mare-Longue que notre kanwar est entré en contact avec un câble électrique à haute tension, soit 66 000 kilovolts. Le groupe a été gravement électrocuté et a subi des blessures irrémédiables», raconte Heman Jhurry, qui avait été transporté d’urgence à l’hôpital Victoria, Candos, où il avait suivi un traitement pendant environ cinq mois.

Ayant été alité pendant trois mois, il dit avoir subi de graves brûlures entraînant des cicatrices permanentes sur ses jambes et ses mains. «J’ai un étouffement continu à la suite de cet incendie et j’ai eu recours à des traitements de physiothérapie en clinique privée,ayant des vertiges persistants qui se traduisent par une immense douleur. Je souffre aussi d’une douleur au niveau des hanches», poursuit la victime. D’ajouter que ces graves brûlures l’ont immensément handicapé, faisant qu’il ne peut plus, en tant que travailleur autonome dans un car-wash, travailler pendant de longues heures. «Ne pouvant plus faire de lavage de voitures, j’ai été transféré à la direction.»

Pour ces raisons, il estime que le CEB, qui avait le contrôle et la garde ultimes de tous les câbles électriques de Maurice, et qui avait le devoir de veiller à ce que tous les câbles/fils électriques soient conformes aux normes et à la sécurité, spécialement le 16 février 2023, jour du pèlerinage, a commis une faute. «Notre kanwar n’aurait jamais été en contact avec le câble électrique si la partie défenderesse avait accompli son devoir de diligence en respectant le niveau d’affaissement du câble électrique, de même que le niveau de sécurité concernant la distance entre le sol et le fil électrique», dit-il. Il réclame ainsi des dommages au CEB.