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Services financiers
Une plate-forme permanente pour l’audit annuel
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Services financiers
Une plate-forme permanente pour l’audit annuel
Poignée de mains entre le gouverneur de la Banque centrale, Harvesh Seegolam, et le représentant de l’OCDE, Carmine Di Noia.
Une table ronde sur les marchés financiers et bancaires, organisée par le Regional Centre of Excellence (RCE), avec la participation de hauts cadres des pays de la région et de pays membres de l’OCDE, aura lieu les 5 et 6 septembre à Maurice. C’est le premier événement du RCE, institué en 2018-19 par la Financial Services Commission (FSC), en collaboration avec l’OCDE.
Dans un secteur financier et bancaire qui est sujet aux mutations permanentes dues à l’introduction de technologies et outils innovateurs, la capacité à à exercer constamment la vigilance est cruciale pour ne pas se laisser surprendre par les derniers développements et changements aux plans régional et international. À ce niveau, les pays de la région n’ont guère à s’inquiéter avec la présence de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Pour atteindre cet objectif de vigilance, dès 2025, Maurice abritera, sur une base annuelle, une table ronde sur les marchés financiers et bancaires avec la participation de fonctionnaires de haut calibre des pays de la région et des pays membres de l’OCDE. Leur préoccupation portera sur les tendances de développement et les facteurs qui ont contribué à changer les données des marchés financiers et bancaires dans la région et dans le monde. Mieux, les retombées des discussions feront l’objet d’analyses annuelles du marché de capitaux du continent africain par l’OCDE.
Cette initiative, qui a fait l’objet d’une signature entre les parties concernées, a été annoncée le 17 juin à l’hôtel Le Méridien, à Pointe-aux-Piments, lors d’un atelier de travail de deux jours consacrés à la montée en flèche, dans le secteur des services financiers et bancaires, du numérique qui est très prisé pour le transport et le stockage de données sur les plateformes technologiques. La réalisation de ce projet sera à la charge du RCE, basé à Ébène et créé par la FSC, en collaboration avec l’OCDE, dans le cadre du Budget 2018-19.
La création du RCE témoigne de l’intérêt constant de l’OCDE pour le renforcement des capacités d’opération existantes et l’adoption des meilleures pratiques pour soutenir tant le développement économique de Maurice que les objectifs fixés par l’OCDE pour promouvoir un bon niveau de gouvernance du mode opératoire des marchés et disposer du mécanisme indispensable pour assurer la lutte constante contre les pratiques financières douteuses.
Comme l’a souligné Carmine Di Noia, directeur du département des affaires ayant trait aux finances et aux entreprises à l’OCDE, «il s’agit de l’illustration de la nouvelle orientation de la collaboration entre l’OCDE et le RCE. Cette structure va renforcer davantage sa compétence à soutenir les stratégies de développement dans la région, tout en favorisant un approfondissement des travaux exploratoires entrepris en Afrique par l’OCDE. L’accord pour la mise en place de ce projet sera présenté incessamment au comité chargé de la gestion du budget de l’OCDE. Je dois manifester toute ma gratitude envers la FSC et la Banque de Maurice».
Pour Harvesh Seegolam, gouverneur de la Banque de Maurice (BoM), la signature de cet accord constitue une avancée considérable dans la coopération entre la FSC, la BoM et l’OCDE. «La signature de cet accord est une initiative qui est venue réaffirmer notre engagement à assurer la transparence dans l’exécution des opérations financières, l’inclusion permanente des dernières innovations ayant vu le jour dans le secteur financier, la souscription aux principes de la bonne gouvernance dans l’administration des affaires des entreprises, la lutte contre les crimes financiers, la détermination à n’épargner aucun effort pour passer au crible les nombreux enjeux auxquels le secteur des services financiers est confronté, figurent sur la liste de nos préoccupations.»
Téléphonie mobile
Les travaux de la première édition de cette table ronde auront lieu les 5 et 6 septembre. Pour le gouverneur de la BoM, la signature de cet accord est le résultat du succès du RCE, dont il préside le comité d’administration. «Depuis sa création, le RCE ne s’est épargné aucun effort pour compléter le mandat confié comme en témoigne le nombre grandissant de participants aux activités qu’il organise venant de plusieurs pays et bien au-delà des 5 500 personnes : 34 % viennent du continent africain, 24 % de l’Asie, 24 % de l’Europe et 18 % d’autres parties du monde.»
Mardayah Kona Yerukunondu, président du board de la FSC, n’a aucun doute sur le potentiel des technologies innovantes, dont la Fintech en particulier. «Les services financiers dont le déploiement repose sur le potentiel numérique associé à la Fintech ont la capacité de transformer la voie de développement qu’emprunte le continent africain.» Son argument repose sur le fait que dans de nombreux pays du continent africain, «les opérations bancaires se font davantage par le biais d’un smartphone que d’un compte bancaire où le présentiel devant le comptoir d’une banque est indispensable. Le continent africain est un leader pour l’adoption des transactions bancaires par la téléphonie mobile».
Qu’en est-il du potentiel du marché financier africain dont les services reposent sur les atouts de la Fintech ? Réponse du président du board de la FSC. «Un récent rapport du Boston Consulting Group a fait état du fait que le marché africain de la Fintech est en mesure d’atteindre les $ 65 milliards d’ici 2030. Ce sont des chiffres qui dévoilent le potentiel derrière cette partie de la population du continent africain qui évolue hors du circuit bancaire mais qui en réalité constitue un immense réseau d’opportunités qui ne demande qu’à être exploitées.»
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