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Ruisseau du Pouce
Unis et soudés pour affronter les autorités
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Ruisseau du Pouce
Unis et soudés pour affronter les autorités
Les commerçants du Ruisseau du Pouce ne bougeront pas tant qu’ils n’auront pas un nouvel emplacement où opérer.
Ils ne bougeront pas d’un iota. Les marchands du Ruisseau du Pouce affirment qu'ils ne changeront pas d'avis, quelle que soit la pression exercée. Pendant de nombreux mois, ils affirment avoir été soumis au stress des autorités cherchant à les faire évacuer de leurs quartiers. «À plusieurs reprises, des inspecteurs municipaux sont venus coller des affiches nous demandant de partir. Cela s'est encore reproduit le week-end dernier. On a l'impression d'être traités comme des moins que rien...» déclarent-ils. Aujourd’hui, ils étaient de nouveau près de leurs étals, se demandant quelle serait la prochaine étape à suivre.
La plupart opèrent depuis de nombreuses années dans la vente de produits ou de nourriture. «Cela fait 50 ans que j'exerce ce métier. J'ai travaillé partout, dans n'importe quelle rue. Mais j'ai continué à travailler pour me nourrir» confie l'un d'eux. De concert avec ses collègues, il ajoute que les autorités les ont trompés avec le projet de Hawkers Palace. «C'était du chantage.» Les commerçants évoquent ensuite le problème survenu depuis 2013. «On nous pousse à déménager pour détruire le pont. Mais pourquoi les autorités n'ont-elles jamais envisagé d'agrandir le pont ?» Ils parlent également de leurs revenus. «Nous sommes victimes car nous versons une mensualité chaque mois pour occuper ce lotissement. Depuis quelque temps, la mairie a refusé de prendre cet argent, mais tous nos papiers sont en règle.»
Cela fait deux ans qu'ils ont intenté une action en justice contre la mairie et les autorités pour ne pas être obligés de quitter les lieux. «On nous a proposé d'aller au Victoria Urban Terminal. Mais l'emplacement est cher et étroit. Nous espérons que le Premier ministre interviendra dans cette affaire pour que nous puissions trouver un endroit où travailler convenablement.» Par ailleurs, Jheelany Seeruttun raconte en larmes son calvaire. «J'ai une fille de huit ans. Il a fallu que les journaux parlent de ma situation précaire pour que les autorités acceptent de verser une pension à ma fille. Je travaille le matin pour la nourrir au quotidien. La vie n'est pas facile, mais nous ne demandons rien à personne. Juste le droit de pouvoir travailler.» Elle ajoute que si les autorités leur fournissent un endroit convenable, ils partiront tous. Mais en attendant, ils continueront à occuper leurs étals au Ruisseau du Pouce...
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