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Industrie cannière

Vers l’attribution du label d’indication géographique des sucres non-raffinés

26 août 2024, 21:00

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Vers l’attribution du label d’indication géographique des sucres non-raffinés

Mieux vaut tard que jamais. C’est le cas de le dire après que l’industrie sucrière, une des plus vieilles industries de l’île, se soit vue offrir, sur un plateau, la possibilité de garantir qu’aucun pays ne se déclare source de ses sucres non-raffinés. Et ceci, par l’attribution imminente d’un label d’indication géographique, qui sera désormais affiché sur l’emballage de ses produits.

Cette initiative résulte d’une étroite collaboration entre le ministère mauricien des Affaires étrangères et deux autres organisations, à savoir l’African Regional Intellectual Property Organization (ARIPO) et l’Intellectual Property Rights and Innovation in Africa (AfrIPI) dont la réputation n’est plus à faire pour ce qui est de la protection des droits de la propriété.

En prévision de l’attribution de ce label d’indication géographique pour les sucres non-raffinés mauriciens, un atelier de travail a eu lieu, du 21 au 22 août, dans les locaux du restaurant Le Fangourin, l’Aventure du Sucre, Beau-Plan, Pamplemousses.

Ce n’est pas un hasard si l’Union européenne est partie prenante de la démarche du gouvernement mauricien. En effet, les pays faisant partie de l’Union européenne sont parmi les plus gros importateurs de sucre mauricien. «L’attribution à Maurice du label d’indication géographique, a indiqué Oskar Benedikt, ambassadeur de l’Union européenne auprès du gouvernement de Maurice, contribuera à augmenter l’exportation du sucre mauricien et permettra au pays d’engranger des bénéfices socioéconomiques. Il est grand temps que Maurice contemple l’option de produire du sucre non-raffiné en raison du fait que de plus en plus de consommateurs autour du monde sont à la recherche de produits de qualité ayant des caractéristiques spécifiques pour favoriser la protection de leur santé». Il fonde l’espoir que l’attribution de ce label d’indication géographique constitue la pierre angulaire d’une seconde naissance pour l’industrie du sucre mauricien.

En raison du fait qu’il est riche en vitamines et minéraux et de sa saveur naturelle et spécifique, on utilise le sucre non-raffiné comme édulcorant pour la confection de pâtisseries et la fabrication de boissons.

Contrairement au sucre raffiné qui est de couleur blanche, le sucre non-raffiné se présente avec une touche et une couche de couleur noirâtre. Ceci en raison du fait qu’il est fabriqué à partir de la mélasse, ce sirop épais qui résulte de l’extraction des cristaux du sucre du jus de la canne.

Muscovado et Golden

Parmi les noms commerciaux sous lesquels les sucres non-raffinés en provenance de Maurice sont vendus, il y a entre autres le Muscovado, le Golden, le Golden Semoule, les Roux Spéciaux.

De l’avis de Narainduth Boodhoo, directeur du département Trade Policy au ministère des Affaires étrangères, cette démarche de doter Maurice d’un label d’indication géographique pour ses sucres non-raffinés est on ne peut plus commerciale. «La saveur unique et spécifique des sucres non-raffinés de fabrication mauricienne, très appréciés et demandés sur les marchés internationaux, est au cœur de l’initiative visant à conférer à ces produits un label d’indication géographique.»

L’initiative du gouvernement mauricien sur ce plan ne s’arrêtera pas à la seule revendication d’un label d’indication géographique pour les différents sucres non-raffinés fabriqués à Maurice. Les démarches en vue d’en faire autant pour ce qui du rhum et du petit limon de Rodrigues sont bien engagées au niveau du ministère des Affaires étrangères.