Se basant sur des chiffres émanant de l’Independent Police Complaints Commission (IPCC), Rezistans ek Alternativ a expliqué comment «la faillite des élites et des institutions a provoqué une culture qui ne respecte pas les droits humains, comme démontré par les clips de torture policière qui provoquent une onde de choc dans le pays.»

Entre avril 2018 et septembre 2021, il y a eu 2 461 complaintes de brutalités policières auprès de l’IPCC, explique Ashok Subron. «Seulement 40 % des cas ont été traités jusqu’ici. 19 cas, soit 0,77 %, ont été référés au bureau du DPP. Et cinq, soit 0,2%, sont devant les cours de justice. Cela traduit un grave problème systématique. Raison de plus pour revoir le fonctionnement de l’IPCC et de la National Human Rights Commission, créée en 2001 dans le sillage des émeutes Kaya, émeutes qui ne sont regrettablement toujours pas comprises par le Premier ministre Pravind Jugnauth», ajoute, avec force, Ashok Subron.

Pour mettre fin à la culture d’impunité «chronique», Rezistans ek Alternativ réclame des actions urgentes contre ceux qui sont responsables de ces videos ou qui y figurent. «Il faut aussi savoir pourquoi rien n’a été fait depuis 2020 et le rôle que joue l’inspecteur Shiva Coothen. La police ne peut pas enqueter sur la police.»